Le gouvernement d’union soutenu par l’ONU a subi mercredi un coup dur, le Premier ministre des autorités non reconnues basées à Tripoli affirmant qu’il ne cédait pas le pouvoir, au lendemain d’un ralliement annoncé par son cabinet.
Une semaine après son arrivée surprise à Tripoli, le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj semblait avoir engrangé un nouveau succès avec le ralliement du « gouvernement » parallèle de Tripoli, un pas important en vue de sortir le pays du chaos.
Mais le chef du gouvernement basé à Tripoli, Khalifa Ghweil, a annoncé mercredi qu’il refusait de partir, dans un communiqué qu’il a lui-même signé et publié sur le site de son gouvernement. Il a appelé ses ministres à ne pas quitter leurs postes, menaçant de « poursuites quiconque travaillerait avec le Conseil présidentiel » du gouvernement Sarraj.
Un communiqué portant le sceau du « Gouvernement de salut national », annonçait pourtant mardi soir sur le site du ministère de la Justice que le gouvernement de Tripoli cessait d’exercer les « fonctions exécutives, présidentielles et ministérielles ».
Le gouvernement d’union et l’ONU n’avaient pas réagi dans l’immédiat à l’annonce de Ghweil.
Des experts soulignent qu’un retour à l’unité du pays pourrait prendre du temps. « Il faut continuer à recoller les morceaux mais sans brûler les étapes », explique Patrick Haimzadeh, un ancien diplomate spécialiste de la Libye.