Il fallait s’y attendre depuis que le maréchal Khalifa Haftar a mis la main sur le « croissant pétrolier » au nord-est, vitale pour l’économie de la Libye : Les exportations de pétrole sont presque au point mort, rapporte l’AFP. A noter que cette région est contrôlée depuis 2016 par l' »Armée nationale libyenne » (ANL) de Haftar, le maitre de l’Est. Jusqu’ici tout allait bien, car le maréchal coopérait avec le Gouvernement d’union nationale (GNA), adoubé par la communauté internationale et lui reversait les revenus de l’or noir. Puis patatras : Changement de direction le 25 juin 2018, le maréchal veut maintenant remettre ces installations au gouvernement parallèle qui s’est réfugié à Tobrouk…
A noter que le plus gros du pétrole de la Libye est exporté depuis le nord-est, donc qui tient cette région tient l’économie du pays. Le blocage actuel va couter très cher, avec des finances publiques déjà sinistrées. On estime les pertes liées à cette crise à 850.000 barils/jour sur un total d’un peu plus d’un million, a indiqué la Compagnie nationale de pétrole (NOC), administrée par le GNA, implanté à Tripoli. Pour une nation dont les recettes proviennent uniquement du pétrole, c’est une catastrophe. Et aux dernières nouvelles, Haftar continue « d’interdire les navires pétroliers d’entrer dans les ports pour charger leurs cargaisons« …