AccueilLa UNEL’ombre  de l’insécurité alimentaire plane sur le 12 Mai

L’ombre  de l’insécurité alimentaire plane sur le 12 Mai

Ce vendredi 12 mai 2023, la Tunisie célèbre la Journée nationale de l’agriculture et de la pêche, qui coïncide avec le 59ème  anniversaire de l’évacuation agricole, le 12 mai 1964.

Cette étape nationale de premier plan est d’une grande importance à la lumière du parcours historique de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche sur la voie de la consolidation de l’option de réforme et de la promotion du secteur, eu égard  en particulier à la situation critique que traverse le secteur agricole d’une part, et à la consolidation du principe de liberté, d’indépendance et de démocratie d’autre part.

Car la Tunisie commémore cette occasion  alors qu’elle  aux prises avec  une crise de la sécurité alimentaire, avec le déclin des systèmes de production dans le secteur agricole au cours des dernières années, et de l’absence de stratégies claires pour sauver le secteur.

Hausse de 10 dinars des prix d’acceptation du blé

Les pouvoirs publics  se sont  engagés,  lors des 17èmes assises électorales de l’UTAP à prendre les décisions  qualifiées d’importantes et qui seraient annoncées à l’occasion de la Journée nationale de l’agriculture.

C’est désormais chose faite : le ministère de l’Agriculture a approuvé une augmentation exceptionnelle du prix d’acceptation du blé dur de 10 dinars par quintal, portant son prix à l’acceptation à 140 dinars.

Cette hausse intervient après que les agriculteurs et les acteurs du secteur ont exigé une augmentation pour collecter la totalité de la production de blé dur et couper la voie à sa promotion sur des routes parallèles et sécuriser les semences pour la prochaine campagne.

L’UTAP estime que la récolte céréalière pour cette campagne ne dépassera pas 2 millions de quintaux, après  avoir annoncé plus tôt sa prévision de production de blé de 3,5 millions de quintaux, ce qui signifie que la production est tombée à moins d’un tiers de la production de la campagne dernière lorsque la production a atteint 7 millions de quintaux.

Il est  estimé que cette année est la plus difficile pour le secteur agricole après sept années de sécheresse, en lien avec  la pénurie d’eau, le  ministère de l’Agriculture ayant pris un certain nombre de mesures,  notamment le rationnement de l’utilisation des  ressources hydrauliques.

En outre, l’Union travaillera avec le ministère de l’Agriculture et le reste des parties intervenantes selon une nouvelle vision syndicale qui rompe avec les agendas politiques, pour établir une nouvelle stratégie agricole nationale basée sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau et s’appuyant sur des ressources en eau non conventionnelles, telles que l’accélération des projets de dessalement de l’eau de mer et de la production agricole en dehors du sol, la mise à jour de la carte agricole pour la rendre compatible avec la situation agricole actuelle et l’importance particulière accordée à la production de viande de toutes sortes et au système laitier.

L’arboriculture n’est pas  en reste

La baisse de la pluviométrie a impacté la saison des fruits d’été, dont la production nationale a enregistré une régression de 24%. Selon les données présentées jeudi, lors d’une réunion du Groupement interprofessionnel des fruits (GIFruits), la production nationale des fruits est estimée à 223 mille tonnes, durant la saison 2022/2023 contre une production de 294,5 mille tonnes durant la saison dernière, soit une régression de 24,3%.

Ces données ont montré que la saison de la production des fruits durant l’été a enregistré un retard de près de 20 jours (phase de maturité) pour les variétés précoces par rapport à la saison dernière. Cette pénurie a concerné tous les fruits à des taux variés, notamment la production des amandes sèches,  dont la production est estimée à 46,2 mille tonnes, enregistrant une régression de 33,5% par rapport à la saison dernière. Il s’agit également d’une baisse de la production de la pêche et de la nectarine de 24% par rapport à la production de la saison précédente.

Cette carence est expliquée par des facteurs climatiques qui ont influencé la physiologie des arbres fruitiers dans ses différentes phases, notamment la baisse des heures de froid pour plusieurs variétés, en plus de la hausse des températures au cours des mois de novembre et décembre.

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