Alors que les autorités malgaches prévoyaient un taux de croissance positive de 5, 4 % cette année, contre 4, 5 % en 2021, Antananarivo devra revoir sa copie. Pour cause, dans sa note de conjoncture économique, la Banque mondiale pense que ce taux ne devrait dépasser 2,6 % cette année.
La Banque Mondiale justifie cette révision par les menaces que laissent planer les nouveaux épisodes de Covid-19, des événements climatiques extrêmes et la crise en Ukraine. La hausse du prix de pétrole provoquée par cette crise devrait entraîner une détérioration de la balance commerciale et des pressions croissantes sur les finances publiques de la Grande île, souligne l’institution de Breton Woods.
Face à cette donne, Madagascar est appelé à restaurer ses services publics essentiels et ses infrastructures de connectivité suite chocs climatiques. Des mesures visant à réduire l’insécurité alimentaire et à stimuler la production agricole nationale sont aussi attendues de même que des réformes de la tarification du carburant et de l’électricité.
« C’est une nécessité pour réduire la pauvreté dans les années à venir et d’éviter un retard croissant par rapport aux pays pairs, souligne la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et le Mozambique.