L’économie du Nigéria a depuis des décennies été basée sur le pétrole. Aujourd’hui, le gouvernement tourne la page de l’or noir et s’ouvre sur la diversification de son économie.

Six secteurs sont prioritaires dans le plan de cette relance économique : l’agriculture, l’industrie manufacturière, les minéraux solides, notamment le fer, l’or et le charbon.

Tonye Cole, co-fondateur et directeur exécutif de Sahara Group, a indiqué lors du panel sur la nouvelle économie Nigériane qu’il y a 3 éléments majeurs pour la réussite de la diversification. «Il faut libérer les potentiels, libérer la diaspora, permettre la libre circulation des idées. Le Nigéria devrait permettre à ses Etats d’être autonomes. Nous avons une population croissante jeune avec d’énormes talents mais qui s’exportent. Ils doivent revenir et investir dans le pays»,a-t-il relevé.

Le Gouverneur de Bayelsa, Sériake Henry Dickson, a partagé sa politique d’intégration des jeunes dans l’agriculture qui est selon lui le meilleur secteur pourvoyeur d’emploi. «Nous avons formé nos populations à l’aquaculture, créé un parc éco-industriel, mis en place une agence pour l’investissement, facilité l’acquisition des titres fonciers. Les autorités fédérales ont apporté leur soutien de sorte qu’actuellement notre Etat n’a rien à envier à Abuja et Lagos», a-t-il souligné.

Le Nigéria va continuer d’investir dans l’hydrocarbure mais en mettant l’accent sur le raffinage et la production du gaz et de l’électricité.

«La diversification de l’économie passe également par l’amélioration des prestations de l’administration, la lutte contre la corruption et la faim. Le gouvernement a aussi lancé un processus d’industrialisation du Nigéria dans lequel il encourage l’implication du secteur privé afin de réduire le poids du pétrole dans le PIB», a annoncé Yewande Sadiku, directrice générale d’Investment Promotion Commission.

Le Nigéria devrait réaliser un taux de croissance de 3,5% cette année et réduire son niveau d’inflation de 12,5% contre 15% en 2017. Une performance qui consoliderait la première économie de la CEDEAO qui pèse environ 75% dans le PIB.

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