Le total des ventes de voitures en Tunisie depuis le début de l’année jusqu’en octobre dernier s’est élevé à 46.436 unités contre 46.055,au cours de la même période de l’année dernière, ce qui indique qu’il n’y a aucune évolution notable au niveau des ventes en 2024.
Des statistiques, collectées exclusivement par « African Manager », montrent que la marque sud-coréenne « Hyundai » a été la voiture la plus vendue en Tunisie, soit 5.617 unités commercialisées au cours des dix premiers mois de l’année 2024.
La marque sud-coréenne « Kia » arrive en deuxième position, enregistrant la vente de 4.611 voitures au cours de la même période mentionnée précédemment et la commercialisation de 318 unités au cours du mois dernier.
La troisième place revient à la marque française Peugeot, après avoir réussi à vendre 3 402 voitures jusqu’en octobre 2024.
Dans cette configuration, Suzuki a réussi à grimper dans le classement et à atteindre la quatrième place en écoulant 2 929 voitures au cours de la même période.
La cinquième place est pour le japonais ISUZU, qui a vendu 2 800 unités.
Quant à la marque japonaise Toyota, elle s’est classée sixième, avec 2504 voitures vendues au cours des dix premiers mois de 2024.
La demande sans commune mesure avec les ventes
Rappelons que chaque année, entre 50 et 60 mille voitures de différentes marques sont commercialisées sur le marché local tunisien, mais la demande reste élevée et dépasse le nombre de véhicules vendus.
Dans ce contexte, le président de la chambre syndicale des concessionnaires et des constructeurs automobiles, Brahim Debbache a déclaré à Africanmanager, que le marché automobile en Tunisie n’a pas connu de développement ces dernières années, les ventes étant restées à peu près les mêmes, a-t-il expliqué.
Il a souligné que, contrairement à ce que pensent certains, la demande d’achat de voitures neuves est en constante augmentation, mais le système de quotas des concessionnaires automobiles les restreint dans la fourniture du nombre nécessaire de véhicules pour les commercialiser sur le marché local.
Debbache a précisé que le système de quotas imposé par le ministère du Commerce a contribué à allonger le délai d’attente des citoyens pour obtenir une voiture particulière dans des modèles dont les prix sont à la portée du pouvoir d’achat du client tunisien.
Il a expliqué que le délai d’attente au cours de cette année variait entre 4 et 6 mois, ce qui a poussé les citoyens à se plaindre, et la raison n’est pas principalement due aux concessionnaires, mais plutôt au système de quotas mentionné précédemment.
Debbache a appelé au retour au système de quotas approuvé par l’État avant 2023, dans lequel le quota total de 36 concessionnaires représentant 60 % a été réduit de 20 %.
Hausse des quotas d’importation des voitures populaires
Le président de la Chambre nationale des constructeurs et des concessionnaires automobiles, Ibrahim Debbache, a annoncé la hausse des quotas de l’importation des voitures populaires à 10 mille véhicules, pour l’année 2024.
Il a indiqué que le quota de chaque concessionnaire sera de près de 1000 véhicules, signalant que les réunions vont se poursuivre avec le ministère du Commerce, vu les demandes grandissantes du consommateur tunisien pour l’achat de ce type de véhicules.
Debbache a encore fait savoir qu’entre 150 et 200 mille demandes/an parviennent aux concessionnaires automobiles, signalant que 10 mille voitures (importées)/an est un nombre insuffisant, du fait de la demande grandissante liée à la baisse du pouvoir d’achat du citoyen, ne lui permettant d’acheter que ce type de véhicules, en raison de son prix abordable.
