Saida Garrache, témoin du huis clos des derniers jours de feu Béji Caïd Essebsi dont elle était la conseillère principale, a révélé que le défunt président de la République n’était pas physiquement en état de promulguer les amendements introduits à la loi électorale. « Le président de la République était contre, mais incapable », a-t-elle dit, ce samedi, sur Mosaïque fm.
Elle a ajouté qu’un document signé était parvenu au cabinet du président de la République mais il n’a pas établi qu’il portait la signature de Béji Caïd Essebsi. « Il nous a semblé que ce n’était pas sa signature .Nous n’avions rien compris et nous nous sommes dit que ce qui se passait est irrationnel ».
Garracche a assuré que BCE était soucieux de tout ce qui était légal et constitutionnel, si bien qu’à sa sortie de l’hôpital, il a tenu à signer le texte de convocation des électeurs, dans les délais prescrits.
Evoquant les derniers jours du défunt président, elle a fait savoir que la famille de BCE a créé une crise de communication avec le cabinet présidentiel. « Sa famille a tout cadenassé… BCE était sur son lit de mort et le Cabinet n’en savait rien. Au mieux, nous recevions des informations contradictoires », a-t-elle dit dans son témoignage..