Le président de la République, Kais Saied, a demandé à rencontrer « de toute urgence », ce vendredi soir, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, pour discuter d’un ensemble de questions relatives au « pourrissement de la situation dans le pays dans la foulée des derniers événement », rapporte le journal « Achaab », organe de l’Organisation ouvrière sur son site Internet.
La même source précise que cette rencontre intervient à la suite de « l’exacerbation des tensions dans le pays simultanément avec la situation tendue dans laquelle se trouvent les Tunisiens dans les différentes régions du pays en lien avec les séquences vidéo qui illustrent de façon on ne peut plus claire les odieuses atteintes à la dignité des citoyens à l’instar de se qui s’est produit à Sidi Hassine ».
Le journal ajoute que la rencontre portera également sur « la question des augmentations répétitives et illégales des prix de nombre de produits de base et la destitution du président de l’INLUCC ainsi que d’autres questions ».
Le pourrissement est une boule de neige, qui, aidée par une pesanteur, a vu son volume s’agrandir pour devenir progressivement préoccupante et dangereuse. Le pourrissement se situe d’abord au niveau du mental individuel et collectif de notre population.
Les défaillances des choix politiques, économiques et financiers ont provoqué de l’inflation et ont perturbé la sécurité et les équilibres vitaux des familles qui perçoivent des salaires ou des pensions de retraites incompatibles avec la hausse permanente des prix.
Or, la discipline collective et le mental de vrais compatriotes face aux difficultés imposées de l’extérieur et de l’intérieur, peuvent aider notre peuple à la résistance pacifique pour surmonter le cap.
En effet, le pourrissement est la responsabilité de tous et à tous les niveaux sociaux. Le facteur essentiel qui a généré les plus gros dégâts en Tunisie, a pour origine la mauvaise éducation civique d’un nombre important de Tunisiens. Notre comportement sur nos routes donne une vraie image de ce que nous sommes.
On y voit de tout.
De l’anarchie, de l’irrespect des autres et des lois, du banditisme, de la corruption, des mauvaises et dangereuses infrastructures, de l’exhibition et de l’étalage des richesses, des mauvais services des responsables du transport en communs, de l’impunité etc…
Des efforts ciblés et des investissements dédiés à la restauration de notre mental collectif ne seront pas financièrement plus lourds que ceux de l’achat d’équipements de destructions ou de produits de luxe.
La restauration du mental, touchera les égos super développés aussi bien chez les politiciens et chez ceux qui cherchent des appuis populaires pour imposer un pouvoir d’hégémonie administrative, que chez les commerçants et commissionnaires qui cherchent à imposer leurs empreintes pour sauvegarder leurs intérêts.
Comme rien ne se perd et rien se crée, et que tout se transforme (Mr. Lavoisier), Il est possible de faire de la pourriture du Biogaz. De ce fait, il faut d’abord, être au bon niveau intellectuel, scientifique et technique d’une part et avoir les matériaux, les outils et le personnel compétent pour le faire dans les bonnes conditions de cout et de délais. Tout espoir est encore possible, tant qu’on a de la bonne volonté, de l’intellige et du courage.