Le chef du mouvement d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a qualifié Kais Saied de « figure de la contre-révolution » dans une interview explosive accordée à Al-Araby Al-Jadeed, à quelques jours du référendum sur le nouveau projet de constitution, décrit comme un « processus illégal et inconstitutionnel qui vise à légitimer un coup d’État ».
« Aujourd’hui, les Tunisiens n’assistent pas à une véritable démocratie. Au contraire, nous assistons à une campagne sournoise. Le prochain référendum n’a aucune légitimité auprès du peuple tunisien », a déclaré Ghannouchi.
« Nous sommes en présence d’une constitution qui ne contient aucune essence de la pensée démocratique moderne, ni aucune trace d’équilibre entre les pouvoirs exécutifs qui peuvent se tenir mutuellement responsables », a affirmé Ghannouchi, regrettant son soutien à Saied lors des élections présidentielles de 2019, qu’il a qualifié de « grave erreur ». « Même si cela partait d’une bonne intention, en politique, les intentions ne suffisent pas. Nous avons pris la mauvaise décision », a-t-il avoué.
« Le président est en train de légitimer la violence, de préparer le terrain pour un conflit civil et de diviser les Tunisiens », a déclaré Ghannouchi à propos des récentes actions de Saied.
Ila affirmé que la résistance à la dictature est actuellement « la priorité absolue », renouvelant, toutefois, son appel au dialogue sans restriction, notant que « si Saied refuse de s’engager, comme je m’y attends, nous devons avoir le dialogue sans lui ».
« Je suis prêt à tout abandonner pour sauver la démocratie », a-t-il promis, affirmant que si la démocratie tunisienne a été endommagée, elle n’a pas encore reçu de coup fatal.
Interrogé sur le risque qu’il encourait en tant que leader de l’opposition, Ghannouchi a répondu : « Tout est possible quand on vit sous une dictature – rien ne peut être exclu ».
La seule sortie de la Tunisie c’est mettre en prison Ghannouchi qui a été l’investigateur de l’envoi des jeunes en Syrie en détruisant des familles et des familles, Ghannouchi doit être jugé vite et vite, on l’a réclamé depuis des années sans résultat. Celui-ci a détruit le pays et prétend abandonner la politique pour sauver la démocratie, de quelle démocratie parle-t-il ? Avant d’abandonner la politique ou le pouvoir, il doit rendre compte de ses assasinats politiques et civils et redre l’argent au peuple tunisien. Une fois rendu, il aura droit à un jugement par un tribunal militaire juste. Aucune concession avec lui ni avec ses amis terroristes.