L’ex gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Taoufi Baccar, a estimé que les difficultés financières au titre du projet de la loi de fiances 2021 sont imputables à l’incapacité du budget de contribuer au développement et d’améliorer les ressources.
Lors d’une conférence tenue lundi, il a fait remarquer que le budget de l’Etat est devenu expansif représentant 46% du PIB, un taux élevé comparé aux moyennes ordinaires aux alentours de 30% outre la réduction des possibilités de l’investissement, le gonflement de la dette publique, la chute du taux de croissance, l’absence de vision et le défaut de maîtrise des dépenses.
Il a évoqué, d’autre part, l’indépendance de la BCT, en l’absence de laquelle, a-t-il dit, se dégrade la note souveraine et devient difficile la sortie sur le marché international, soulignant que le spread (marge actuarielle) de la Tunisie a grimpé de 900 à 1100 points en raison de la crise actuelle, notamment le creusement sans précédent du déficit budgétaire dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire de 2020.