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Tourisme : Le retour en grâce de la Tunisie chez les voyagistes européens

Dans cette maussade conjoncture économique aux multiples expressions et facettes à laquelle La Tunisie n’en finit pas d’être aux prises, le tourisme prend rang parmi les très rares secteurs, voire l’unique porteur d’une éclaircie dont le bénéfice rejaillit non seulement sur ses professionnels et employés, mais aussi, certes dans une bien moindre mesure, sur la croissance du pays. C’est le Fonds monétaire qui le dit, expliquant cette «  relativement reprise de la croissance du PIB de 2,6% cette année par [précisément] l’activité touristique et l’agriculture ».

Le chiffres sont là pour étayer ce léger mieux avec 6,7 millions de touristes ayant visité la Tunisie durant les 3 premiers trimestres de l’année en cours, soit 17% de plus que l’année précédente. De même, les recettes du tourisme ont atteint 1 000 millions d’euros, soit 46% de plus par rapport à la même période de l’année dernière. Surtout, 8 millions de visiteurs sont attendus avant la fin 2018.

C’est bien la preuve d’un manifeste d’un regain d’intérêt longtemps recherché et sur lequel la Tunisie a assidûment mais autrement travaillé depuis 2015, pour reprendre sa place dramatiquement abîmée par les attaques terroristes du Bardo et de Sousse. Les tour-opérateurs, notamment européens, continuent de s’enticher du pays. Le dernier en date à le faire est le voyagiste Intrepid Travel qui fait un retour remarqué en Tunisie, classée dans la liste des destinations les plus dynamiques de l’Organisation mondiale du tourisme de l’ONU.

« Il est formidable de voir des destinations comme la Tunisie, la Turquie et l’Égypte faire un retour en force», a déclaré Aaron Hocking, directeur général d’Intrepid au Royaume-Uni. «La région a beaucoup à offrir, que vous voyagiez avec des tribus bédouines dans le Sahara ou naviguiez sur le Nil sur une felouque».

Le nouveau programme d’Intrepid en Tunisie englobe les points forts du pays, tels que le village bleu et blanc au sommet d’une falaise, Sidi Bou Saïd, les incroyables ruines romaines de Dougga et une visite dans le sud du Sahara, en Tunisie, des endroits hors des sentiers battus que la plupart des voyagistes et même des voyageurs indépendants ne visitent pas, tels que la charmante ville du Kef et l’imposant plateau de la Table de Jugurtha, souligne la Bible du voyage Lonely Planet qui, à son tour, est revenu en Tunisie cette année pour mettre à jour son contenu pour la première fois en près de dix ans.

Les Allemands aussi

Les Allemands ne sont pas en reste. Selon les chiffres de l’association allemande DRV, la Tunisie a augmenté de 80% par rapport aux 190 000 visiteurs allemands de l’été dernier. Avec la Turquie, l’Egypte et la Grèce, elle est créditée d’une hausse des réservations dans les agences de voyages. D’après Norbert Fiebig, président de DRV, l’industrie allemande du tourisme a connu une année «excellente» avec une forte croissance de son chiffre d’affaires, bien que ses bénéfices soient en retard en raison de coûts élevés.

«Cette année, les Allemands ont voyagé plus et dépensé plus que jamais auparavant. L’industrie du tourisme se prépare pour une excellente année en 2018 en termes de revenus de voyages d’agrément », a-t-il déclaré devant 600 participants à la conférence annuelle de l’association à Reggio di Calabria. Les principaux bénéficiaires de la forte demande de cette année sont les voyagistes spécialisés et les fournisseurs de niche, qui ont connu une croissance plus forte que les grands voyagistes, d’après l’analyse du comité d’étude de marché de DRV. Le marché des croisières a également de nouveau fortement progressé grâce aux nouveaux navires.

Plus important encore, le président de la DRV a affirmé que la demande pour l’hiver 2018-2019 reste bonne, avec une hausse de 8% de ses revenus à ce jour, tout en s’élevant contre les charges administratives résultant de la nouvelle loi sur les voyages à forfait, entré en vigueur cet été, et a réitéré les critiques de longue date de l’association à propos de la « taxe de séjour ». Il s’agit de la taxation controversée de la capacité hôtelière contractée par les voyagistes.

Le trend algérien

Pour ce qui est des touristes algériens, un contingent majeur pour la Tunisie, ils étaient 1,9 million à choisir leur voisin de l’Est qui s’emploie à faciliter leur accès alors que le gouvernement tunisien tend à augmenter à plus de 35 le nombre de vols entre les deux pays. Un responsable du ministère algérien du Tourisme, cité par la presse algéroise a affirmé que «pour la Tunisie, il s’agira de garder les mêmes taux de fréquentation qu’elle enregistre depuis quelques années, et pour l’Algérie, il faudra plutôt construire une destination». «Les Tunisiens ont un produit à vendre. Nous, on est en train de le fabriquer», a-t-il ajouté.

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