AccueilLa UNETunisie : Chedly Ayari tacle sévèrement les investisseurs français !

Tunisie : Chedly Ayari tacle sévèrement les investisseurs français !

Lors d’une rencontre organisée ce mercredi 29 novembre 2017, à Tunis, à l’initiative de la Chambre tuniso-francaise du commerce et de l’industrie (CTFCI), le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a lancé un message fort aux investisseurs français :  » Vous devez foncer, investir et prendre quand même le risque (…) On n’a pas dit de prendre le risque politique ou sécuritaire mais au moins économique et commercial« , a-t-il assuré.

S’agissant des attentes des adhérents de la CTFCI et de leurs sources de préoccupation exposées lors de cette rencontre, Chedly Ayari  a fait remarquer qu’il n’y a pas de problème majeur et que ce sont des problématiques ordinaires comme ceux portant sur le transfert des bénéfices et des dividendes, le risque de change, la complexité des procédures ou encore les délais d’attente, soulignant que 1200 entreprises françaises sont installées en Tunisie avec des investissements de plus de 6 Milliards de dinars.

Chedly Ayari a déploré l’absence d’investissement dans les industries fortes comme l’énergie : « Un investisseur doit prendre le risque et dépasser les petits problèmes qui pourraient avoir lieu. Sinon pourquoi il est là !« , s’est exclamé Ayari, appelant ainsi les investisseurs à éviter les discussions sur des questions qu’on peut dépasser comme les taxes ou le retard des contenaires. « Vous voulez trouver toutes les choses garanties ? Vous voulez la convertibilité du dinar, vous voulez une stabilité et des salaires très bas ?« , s’est exclamé Ayari.

Dans une déclaration faite devant les médias en marge de cette rencontre, il a par ailleurs indiqué que le grand projet de coopération tuniso-francaise qui doit créer une forte valeur ajoutée et fournir de l’emploi aux diplômés de l’enseignement supérieur n’a pas encore vu le jour :  » On est resté dans la sous-traintance (…) Le modèle de coopération dont on a besoin aujourd’hui n’est pas celui des années 70 où des milliers de postes ont été créés dans le textile« , a assuré Ayari, avant d’ajouter que la Tunisie vit aujourd’hui une situation différente parce qu’on est appelé à fournir de l’emploi aux diplômés de l’enseignement supérieur.

« La Tunisie d’aujourd’hui a besoin d’un nouveau dynamisme et d’une nouvelle culture de mutation comme celle qu’a pratiquée le Japon avec la Corée du Sud, Taïwan, l’Indonésie ou encore la Thaïlande (…) La Tunisie a besoin aujourd’hui d’un nouveau régime de coopération qui diffère de celui des années 70« , a assuré le gouverneur de la BCT dans un message adressé aux investisseurs français.

Le gouverneur de la BCT a sous un autre angle indiqué qu’il nous faut encore deux autres années pour achever la transition dans le pays. Une période durant laquelle on doit garantir une grande stabilité politique, économique, sociale et sécuritaire, selon ses dires.

« Tout changement brutal peut entraver l’achèvement du processus de la transition« , a assuré Ayari, mettant en garde contre le risque de rater la fin de la transition.

Il a, dans un autre contexte, indiqué que la Tunisie subit des évolutions parce que son économie est liée à des monnaies fortes, à savoir l’Euro et le Dollar. Du coup, la Tunisie ne peut pas échapper aux chocs exogènes et cela impactera non seulement les prix, le taux de change et la politique monétaire mais aussi des secteurs extrêmement importants pour la Tunisie, a ajouté le gouverneur de la BCT.

Diverses interrogations ont été formulées par les adhérents de la CTFCI au sujet des différents aspects en relation avec les problématiques de transfert et de change dans notre pays ; ils ont soulevé la complexité au niveau des procédures, la lenteur dans le traitement des demandes déposées auprès de la BCT, les demandes d’assistance technique, le financement d’entreprises totalement exportatrices non résidentes par les banques locales, l’implantation à l’étranger, le transfert des bénéfices et des dividendes, le transfert des frais d’assistance technique, les investissements des entreprises tunisiennes à l’étranger, l’export des services d’entreprises tunisiennes, le commerce électronique et le risque de change.

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