La défaite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, aux élections municipales à Istanbul ne passe pas, même si son parti, l’AKP, a raflé la mise dans la plupart des villes du pays. Les islamo-conservateurs avaient saisi les autorités électorales pour un recomptage des voix du scrutin du 31 mars 2019, chose qui leur a été refusée. Il est maintenant question de demander une nouvelle élection, rapporte Reuters ce mardi 9 avril.
Dans une conférence de presse, lundi 8 avril 2019, Erdogan avait estimé que l’avance du candidat du Parti républicain du peuple (CHP, opposition), Ekrem Imamoglu, sur celui de l’AKP était trop courte pour qu’il rafle le siège de la capitale. Cela fait 25 ans que les islamistes administrent cette ville de 15 millions d’habitants, l’ancienne capitale et la plus grande agglomération du pays. Le chef de l’Etat lui-même en a été le maire, de 1994 à 1998, et c’est là qu’il a entamé son ascension politique. Donc le symbole est important. « Nous allons lancer notre recours (…) aujourd’hui. Nous dirons que des événements ont eu une incidence directe sur le résultat des élections et que nous réclamons de nouvelles élections à Istanbul« , a indiqué le vice-président de l’AKP, Ali Ihsan Yavuz.