AccueilLa UNEUn mauvais classement, à cause de "pratiques de corruption généralisées"

Un mauvais classement, à cause de « pratiques de corruption généralisées »

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, en a fait le thème phare de son action, avec même quelques grosses prises dont l’emblématique Chafik Jarraya, symbole de toute une époque. Mais voilà, il semble que la Tunisie fasse du surplace en la matière, le fléau s’est même émietté, propagé à grande échelle, presque hors de contrôle. Classée 53ème sur 84 pays, par l’Indice mondial de l’environnement du commerce illicite qui mesure la vulnérabilité des Etats, face à ce type de commerce, la Tunisie gagnerait à affuter sa lutte contre les pratiques de corruption généralisées, notamment au niveau de la douane, des autorités et du système judiciaire pour combattre ce fléau.
« La guerre contre la corruption de la Tunisie introduit des mesures utiles permettant de réduire le commerce illicite, mais tant que la corruption persistera au sein des douanes, toute tentative visant à renforcer la surveillance et le contrôle des frontières n’aura qu’un effet limité. Une automatisation accrue des procédures douanières peut être efficace pour atténuer les opportunités de corruption« , selon un rapport de l’Alliance transnationale de lutte contre le commerce illicite (TRACIT) , intitulé « Recommandations pour combattre le commerce illicite, inspirées de l’indice mondial de l’environnement du commerce illicite ».

Présenté jeudi 25 octobre 2018 lors d’une conférence de presse organisée à Tunis par la Chambre Tuniso-américaine de commerce (Amcham Tunisia), le rapport préconise de « renforcer la coopération inter-institutions au niveau national, allouer les ressources financières et humaines nécessaires et appliquer d’une manière plus agressive les réglementations contre le commerce illicite, en particulier dans les domaines des violations des droits de propriété intellectuelle et des importations sur le marché parallèle« .
La Tunisie se doit également de renforcer les contrôles sur le blanchiment d’argent, en adoptant un régime global et complet de lutte contre le blanchiment d’argent qui permet de localiser, geler, saisir et confisquer les avoirs liés aux flux financiers illicites. A cet égard travailler avec le GAFI pour renforcer l’efficacité de son régime LBC/FT (Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme), notamment en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux , doit constituer une priorité politique de haut niveau.

Le rapport de la TRACIT recommande également de rationaliser les politiques fiscales et les subventions pour éviter qu’elles n’incitent au commerce illicite, à la contrebande, à la falsification et au vol ainsi que de garantir le respect des droits de propriété intellectuelle (DPI).
La Tunisie fait face à la nécessité de prendre des mesures proactives pour protéger le pays des marchandises illicites transitant par les zones de libre échange. A ce titre, garantir la transparence, le suivi et le contrôle douanier dans les Parcs d’activité économiques de Bizerte et Zarzis est une mesure importante pour réduire les vulnérabilités dues à la contrebande et améliorer l’intégrité des chaines d’approvisionnement.
Les auteurs du rapport estiment également nécessaire, pour la Tunisie, d’améliorer la sensibilisation et l’éducation du public sur la menace du commerce illicite et de consolider sa coopération avec les pays voisins pour lutter contre le commerce transfrontalier.

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