Le Rapport sur la gouvernance en Afrique (AGR-V) sera lancé ce dimanche après-midi, au Centre de conférences des Nations Unies, à Addis-Abeba, déclare Francis Ikome, Chef de la gouvernance, à la Division macroéconomique, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Le rapport s’intitule « Gouvernance des ressources naturelles et mobilisation des revenus nationaux pour la transformation structurelle ».

L’AGR-V examine les efforts menés pour améliorer la gouvernance des ressources naturelles abondantes de l’Afrique, en mettant l’accent sur le renforcement des institutions et des cadres de gouvernance des ressources naturelles ; et ce dans le but d’accroître la mobilisation des revenus nationaux et d’engendrer la diversification économique et la transformation structurelle du continent.

Le rapport aborde quatre grandes questions : l’incapacité des pays africains riches en ressources à transformer leurs économies ; la création d’institutions pour améliorer l’impact des ressources naturelles africaines sur le développement ; l’augmentation des revenus domestiques en Afrique et la planification du développement et les résultats de la politique africaine.

« Ces questions sont essentielles pour la transformation de l’Afrique. En particulier, le rapport estime que la mobilisation des recettes nationales doit être renforcée car elle peut être un outil puissant pour l’appropriation nationale des stratégies de développement et pour le renforcement de la participation des entreprises nationales aux chaînes de valeur régionales et mondiales et le renforcement de la capacité de l’État à fournir des biens et services publics », déclare M. Ikome.

La qualité des institutions, dit-il, est un facteur décisif pour déterminer si la richesse en ressources naturelles devient une bénédiction ou une malédiction pour le développement inclusif et transformationnel, la paix et la sécurité, une démocratie plus profonde et la protection de l’environnement.

« Lorsque les institutions s’effondrent ou fonctionnent mal, le résultat peut être un désordre pour nos pays, ainsi le rapport est indispensable pour nos décideurs et autres parties prenantes », ajoute M. Ikome.

Le rapport indique que l’Afrique est lente à convertir ses dotations en ressources naturelles en résultats de développement tangibles en raison des faiblesses dans la gouvernance et des capacités plus larges des nations africaines.

Un état capable avec la légitimité et la volonté politique est nécessaire pour minimiser les dommages causés par l’exploitation des ressources et pour maximiser les résultats de développement positifs, dit le rapport.

Le pays devrait utiliser des outils de réglementation, de planification, de recettes et de dépenses, ainsi que des politiques industrielles, note le rapport, ajoutant qu’une bonne gouvernance des ressources naturelles exige que les institutions – formelles et informelles – soient mandatées et habilitées à gérer les ressources de manière efficace et d’élaborer, de mettre en œuvre et d’appliquer des politiques et des règlements solides.

  1. Ikome précise que les institutions doivent être tenues responsables de leurs décisions et doivent veiller à ce que les processus décisionnels soient transparents et largement participatifs.
  2. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint et Économiste en chef de la CEA, participera à la réunion qui examinera les conclusions de l’AGR-V et ses principales recommandations.

Le Rapport sur la gouvernance en Afrique, le plus complet sur la gouvernance en Afrique, évalue et fait le suivi des progrès des pays africains en matière de gouvernance, identifie les lacunes en capacités dans les institutions de gouvernance et propose des politiques et des interventions stratégiques pour améliorer la gouvernance sur le continent.

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