Le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, Wajih Dhakar, a déclaré dans Midi Show de ce mercredi, que 50% des médecins exerçant dans les hôpitaux publics ne sont pas satisfaits des conditions du travail et que 93% pensent que leurs salaires ne correspondent pas à leur valeur scientifique.
« Après 11 ans d’études, un médecin doit accomplir un service civil obligatoire d’un an, contre un salaire de 1200 dinars, avant d’opter soit pour un hôpital public pour un salaire de 2500 dinars, soit pour l’enseignement pour 3000-3500 dinars ou alors travailler dans le privé ou encore chercher un contrat à l’étranger. En 2010, 266 médecins ont quitté le pays mais ce chiffre est passé à 1590 en 2023; ce qui témoigne de l’ampleur de la crise », a-t-il déploré.
Wajih Dhakar a, également, indiqué qu’un médecin urgentiste travaille 100 heures par semaine et examine 300 patients par jour…
« Outre le manque d’effectifs et l’état déplorable des infrastructures, les médecins sont sous-payés et travaillent dans des conditions très difficiles, en raison de l’absence de toute sécurité et du manque d’équipements », a-t-il encore dit.