Parmi les villes arabes et sur un total de 230, Tunis est à la 3ème place des villes où il fait le plus bon vivre, pour les expatriés (Expats). C’est aussi et surtout la 1ère ville du Maghreb où il fait bon vivre, juste devant les capitales politiques et économiques du Maroc et loin devant la capitale algérienne, Alger. C’est ce qui ressort de l’enquête du cabinet britannique Mercer pour l’année 2016. Au niveau africain, son classement est meilleur que celui des deux capitales camerounaises, Yaoundé (Politique) et économique (Douala). Tunis a même plus la cote, toujours pour les Expats, qu’Abidjan, siège de la Banque africaine de développement (BAD), qui avait quitté il y a quelques années la capitale tunisienne.

Beaucoup de Tunisiens s’étonneront de ce classement, les conditions de vie en Tunisie étant ce qu’elles sont depuis 2011. Outre le fait que l’enquête ayant abouti à ce classement n’a pas concerné les locaux, il faut rappeler que «l’enquête évalue la qualité de vie pour les expatriés, en fonction de trente-neuf critères comme l’environnement politique, social, économique et socioculturel, la situation sanitaire, l’éducation, la qualité des services publics, les transports, les loisirs, les biens de consommation, le logement et la préservation de la nature».

Question coût de la vie aussi (Voire ce lien intéressant), Tunis est nettement mieux classée et reste moins chère, pour les Expats, que les villes arabes et maghrébines. Le coût de la vie y est même nettement moindre que les villes africaines où le coût de la vie dépasse, pour certaines, la capitale française, Paris, classée 44ème sur l’Index «Cost of living » au Mercer 2016. Le pouvoir d’achat de ces pays africains est pourtant sans commune mesure avec les pays magrébins, et surtout avec la Tunisie !
Quelle utilité alors pour les locaux, dirons certains ?

Force est de faire noter que «l’enquête annuelle de ce cabinet sert de base aux sociétés multinationales et aux gouvernements pour déterminer le montant des indemnités versées à leurs employés expatriés. Elle aboutit à un classement mondial établi sur la base d’un indice calculé en fonction du prix de deux cents services : habitat (un appartement de trois pièces de grand standing), transport, nourriture, habillement, santé, biens ménagers, loisirs, etc.».
Les classements Mercer servent surtout à renforcer l’image de la «Tunisie terre d’investissement». Ils expliquent en tout cas pourquoi les investisseurs étrangers courent encore cette terre, comme ils l’ont fait lors de «Tunisia 2020», même si on attend toujours que les promesses en dizaines de milliards DT se transforment en investissements concrets et emplois réels !

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