L’attentat de Berlin, qui a causé 12 décès le 19 décembre 2016, a requinqué le président américain, Donald Trump. Le républicain, qui avait à un moment rangé dans les armoires sa proposition choc d’interdire le territoire américain à tous les musulmans une fois élu, a ressorti une des idées phares de sa pré-campagne électorale. Trump a commencé à attaquer le mercredi 21 décembre 2016 en déclarant devant des journalistes qui le relançaient sur sa fameuse promesse en direction des musulmans : « Vous connaissez mes projets. Cela prouve que j’ai raison, à 100% », rapportent les médias américains.
Mais il ne s’est pas arrêté là, suite à la diffusion d’une vidéo où l’auteur de l’attaque de Berlin fait allégeance au leader de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, hier vendredi 23 décembre, le président américain a balancé ceci sur Twitter : « Le terroriste qui a tué tellement de personnes en Allemagne a dit juste avant le crime ‘Par la volonté de Dieu, nous allons tous vous tuer, porcs ». Avant d’ajouter dans un second tweet : C’est « une menace purement religieuse, qui est devenue réalité. Tant de haine. Quand les Etats-Unis, et tous les autres pays, vont-ils répliquer? ».
Trump a été l’un des premiers, quelques heures à peine après le carnage de Berlin, à enfourcher le cheval de la guerre de religion, comme un certain Georges Bush avant lui, avec les dégâts que l’on sait. Alors que les enquêteurs ne savaient même pas qui était l’auteur de l’attentat et qu’il n’y avait pas encore une once de revendication de la part de l’Etat islamique, le nouvel occupant de la Maison Blanche y était allé sans gant en affirmant, dans un communiqué le soir même, que cette attaque visait les chrétiens. « Des civils innocents ont été tués dans les rues alors qu’ils se préparaient à fêter Noël », dit le texte. Trump a ajouté : Le groupe « Etat islamique et d’autres terroristes islamistes attaquent continuellement les chrétiens au sein de leurs communautés et lieux de culte dans le cadre de leur jihad mondial ». Devant des journalistes, deux jours plus tard, en Floride, il parle d’un « attentat contre l’humanité. Voilà ce dont il s’agit. Un attentat contre l’humanité et cela doit cesser ». Là aussi comme un certain Bush avant de lancer sa croisade contre les « méchants » du monde arabe, laquelle d’ailleurs déstabilise la planète depuis. Reste à savoir si Trump va se limiter à ces sorties médiatiques musclées…