Les ténors Shell et Eni ont du souci à se faire. En effet l’agence anti-corruption nigériane a fait savoir jeudi 02 mars 2017 que les deux sociétés pétrolières sont sous le coup d’une inculpation dans une sombre affaire de corruption autour d’un contrat de 1,3 milliard de dollars.
D’après les documents judiciaires, 11 personnes ont été formellement mises en cause par la Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC). Des businessmen et des politiciens nigérians auraient encaissé « un montant cumulé de 801 millions de dollars » (soit 759 millions d’euros) de la part du britannique Shell, de l’italien Eni et de sa filiale nigériane, rapporte jeuneafrique.com.
L’affaire a eu des rebondissements en Italie, où la justice s’est saisie de ce dossier. Les faits reprochés remontent à 2011, quand les deux majors ont raflé le permis pour le bloc pétrolier offshore au Nigeria en échange d’un beau chèque de 1,3 milliard de dollars.
Shell et Eni nient toute fraude, en bloc. « Eni n’a rien fait d’illégal », a affirmé le directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, au Financial Times, en février dernier. « À chaque étape, nous avons agi dans le respect de la loi (…). Eni et Shell ont payé le gouvernement nigérian, et n’ont pas été impliqués dans la décision du gouvernement sur la manière d’utiliser cet argent.”