AccueilLa UNETunisie : Baccouche aurait déjà réussi à casser le front anti-Chahed ?!

Tunisie : Baccouche aurait déjà réussi à casser le front anti-Chahed ?!

Etrange époque que nous vivons là. Les citoyens qui s’apprêtent à festoyer durant l’Aïd El Fitr risquent de ne pas digérer, au sens comprendre du terme, les gesticulations de nos politiques en ce moment. A en croire les derniers développements sur la scène politique locale, le front anti-Chahed est en train de se fissurer, de se dégonfler comme une baudruche, de se fracasser… C’est selon. En effet comment interpréter autrement le fait que des députés de Nidaa Tounes, avec à leur tête le chef du bloc parlementaire, Sofiene Toubel, se rendent nuitamment chez le chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour converser autour des affaires du gouvernement, et donc du pays. Le même Toubel qui est réputé très proche du directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, par qui la tension entre Chahed et une frange du parti est arrivée et qui a piloté, aux côtés de l’UGTT, l’offensive contre le chef du gouvernement, avec pour seule revendication son limogeage. Cette visite nocturne du mercredi 13 juin 2018 tranche avec la note très belliqueuse de la centrale syndicale, laquelle après avoir mis en veilleuse ses attaques frontales contre Chahed est revenue ce jeudi pour exiger, une fois de plus, son départ. Cette dissonance entre les tenants du front anti-Chahed est peut-être une bonne nouvelle pour le concerné, pour le pays.

Nidaa tangue, et c’est pas Chahed qui s’en plaindra !

De la réunion de la commission d’évaluation de l’action gouvernementale relevant de Nidaa Tounes avec le chef du gouvernement Youssef Chahed et les ministres du parti, on a appris qu’elle a porté sur l’examen des projets de loi urgents et de la révocation du ministre de l’Intérieur, a confié le député Jalel Ghedira.
D’après lui, Chahed a précisé au cours de la réunion avoir démis le ministre de l’Intérieur de ses fonctions suite au naufrage d’un bateau de migrants irréguliers aux îles de Kerkennah (Sfax) et au congédiement de plusieurs cadres sécuritaires. Il a affirmé que le président de la République était au courant de cette décision.
Le chef du gouvernement a, également, affirmé que les concertations avec le président de la République se poursuivent de manière intense et portent sur les affaires de l’Etat. Voilà pour ceux qui rêvaient de bisbilles entre Chahed et son mentor, le chef de l’Etat.

Jalel Ghedira a ajouté que les membres de la commission ont reçu de la part de Youssef Chahed des réponses franches et claires au sujet des questions soulevées sur la scène nationale. Il a ajouté que ce type de réunion seront assurées périodiquement en vue de soutenir l’action gouvernementale.
Cette réunion entre ces élus et Chahed, à cet instant précis, et le ton doucereux du côté de Nidaa Tounes, après tout le fiel qui a été déballé sur la place publique, ressemble furieusement à une paix des braves ! Bon, on ne sait pas si on doit cette inflexion, ou la voix de la raison, au retour, dans les coulisses pour le moment, de l’ancien secrétaire général, Taieb Baccouche, mais ce qui est sûr c’est qu’il y a du changement dans l’air…

L’UGTT, « Le Dernier des Mohicans« 

Pendant que Nidaa met, manifestement, de l’eau dans son jus, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné jeudi 13 juin 2018 l’urgence de changer la composition du gouvernement actuel et de nommer dans les plus brefs délais un nouveau chef du gouvernement pour sauver le pays de la crise politique, économique et sociale.
Dans un communiqué publié jeudi, l’UGTT a indiqué que les institutions constitutionnelles, les partis politiques et surtout l’assemblée des représentants du peuple (ARP) doivent assumer leur responsabilité historique pour sauver le pays et relancer son édification.
L’organisation syndicale estime que le pays est actuellement paralysé en raison de la crise du pouvoir politique qui s’est accentuée au cours de ces derniers mois, outre la crise économique marquée par l’augmentation de l’inflation et la baisse du dinar tunisien, ce qui a aggravé le déficit commercial et contribué à la baisse des investissements, notamment en l’absence d’une diplomatie économique efficace.

Le seul hic c’est qu’elle oublie d’indiquer qu’elle est pour beaucoup dans cette crise sociale et économique, avec son entêtement à imposer des augmentations salariales et qu’elle a sa main dans la crise politique actuelle avec son obsession, qu’elle vient de réitérer, pour l’éjection du chef du gouvernement. Mais le départ de Chahed, qui est déjà très improbable aujourd’hui, le sera encore plus au fil du temps, à mesure qu’on approche des élections de 2019. Allez expliquer aux soutiens de la Tunisie, qui portent ce pays à bout de bras depuis 2011 et qui viennent d’accélérer la cadence (avec l’appui budgétaire promis par la BM et l’annonce de décaissement du FMI), la nécessité d’accentuer l’instabilité politique en se payant un autre chef de gouvernement, le 8ème depuis la dite Révolution. Tous les gens censés ont compris que cette affaire est déjà dans les tiroirs et qu’elle a très peu de chances d’en ressortir. Il est temps que Taboubi & Co le comprennent…

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