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Tunisie : Le ministre du Transport n’ose pas, la CONECT et la FTTH si !

Le ministre du Transport, Radhouane Ayara, a eu une réaction très timorée face à la grève au port de Radès. Une réaction molle qu’on peut comprendre du reste par son statut de responsable qui ne voudrait pas, par une intervention mal dosée, mettre de l’huile sur un feu déjà conséquent et aux effets déjà dévastateurs, en termes de pertes financières et de réputation pour le pays, laquelle a aussi un coût. Mais ceux que cette grève a surtout heurté, scandalisé et à qui elle a fait perdre des sous, beaucoup de sous, n’ont pas eu les mêmes égards que le ministre. Eux aussi on les comprend car cela fait longtemps que les agents de la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM) leur dictent leur loi, leur laissant que leurs yeux pour pleurer, saut peut-être parfois un bon coup de gueule dans les médias qui soulage son auteur certes mais qui hélas n’a jamais rien résolu. La CONECT (Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie), à travers un communiqué émis ce lundi 02 avril 2018, « s’indigne contre la grève anarchique observée par les agents de la STAM au Port de Radès, les 30 et 31 Mars 2018, ayant provoqué un arrêt total des activités au port et paralysé les mouvements de marchandises à l’export et à l’import causant de graves préjudices aux relations et aux engagements des opérateurs économiques tunisiens avec leurs partenaires étrangers et locaux.

La CONECT rappelle que de par ses faibles niveaux de rendement par rapport aux normes internationales d’usage et  à ceux des pays concurrents et voisins, la situation particulière de monopole des activités d’acconage et de manutention dans ce port et les perturbations fréquentes dues aux mouvements sociaux fréquents, le Port de Radès continue à constituer l’un des plus graves goulots d’étranglement pour l’économie tunisienne, surtout que plus de 80% de nos échanges de marchandises à l’export et à l’import passent par ce port.

La CONECT attire l’attention du Gouvernement et de toutes les parties concernées sur le grave danger de prendre en otage les entreprises et l’économie du pays et réitère ses appels qu’elle n’a cessé de lancer depuis 2012 pour engager les réformes nécessaires en proposant aux autorités compétentes une feuille de route visant  l’amélioration de la gestion et des performances du Port de Radès.

Tout en rejetant l’attitude irresponsable des grévistes, la CONECT appelle le Gouvernement et les parties concernées à prendre sans délai les mesures nécessaires pour assurer la continuité du service public au Port de Radès et sauvegarder les intérêts supérieurs et stratégiques du pays« .

Dans la même journée, la Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement (FTTH) est également montée au front, à travers un communiqué, « suite à la totale paralysie de l’activité au sein du Port de Rades enregistré les 30 et 31 mars dernier en raison d’un mouvement de grève observé par le syndicat de base du port de Radès de la Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM) qui réclame une augmentation des salaires qui ne pourrait être satisfaite qu’à la faveur d’une augmentation des tarifs des prestations fournies par la STAM dans les différents ports du pays.
A cet égard, la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) tient tout d’abord à rappeler que si le droit de grève est un droit légitime et constitutionnellement reconnu, elle tient toutefois à rappeler également que, sans vouloir s’immiscer dans un conflit qui ne la concerne pas, cette grève et les raisons qui la sous-tendent ont non seulement provoqué de sérieux préjudices à l’activité de commerce extérieur, mais risquent de l’amplifier davantage si une telle situation venait à se réitérer.

Alors que l’activité d’exportations donne des signes de reprise depuis le début l’année après plusieurs années de stagnation, traduisant un regain de compétitivité du tissu productif du pays en général et des entreprises industrielles tunisiennes en particulier, notamment celles du textile et de l’habillement, la FTTH considère qu’une augmentation des tarifs des prestations portuaires va éroder ce regain fragile de compétitivité laborieusement acquis. La Fédération tunisienne du textile et de l’habillement estime que les tenants de cette grève sont une prise en otage implicite des opérateurs économiques directement concernés par l’activité d’import-export et que ses aboutissants risquent de pénaliser gravement et durablement l’activité des entreprises et de handicaper l’effort de redressement des finances publiques du pays. Une situation qu’elle rejette absolument et solennellement.

La FTTH considère que les raisons de cette grève incitent à un réexamen des performances l’activité portuaire du pays et à une réforme globale du secteur. Elle en appelle ainsi au gouvernement à prendre les initiatives adéquates dans cette perspective ».

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