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Foire du Tapis : Les artisans plus motivés et plus créatifs que jamais! (Vidéo)

La Foire Nationale du Tapis et des tissages ras des fibres végétales « Zarbia 2016 » a ouvert ses portes et se poursuit jusqu’au 25 décembre 2016, au parc des expositions du Kram.

130 exposants ont pris d’assaut l’un des pavillons de ce parc, faisant ce qu’il faut pour attirer l’attention des Tunisiens amateurs de tapis traditionnel ou encore les étrangers, qui n’hésitent pas à visiter la Tunisie malgré la conjoncture assez difficile.

Pour cette cinquième édition, les parties intervenantes, notamment le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et l’Office national de l’Artisanat, se montrent plus optimistes : « Le chiffre progresse d’année en année», confie la ministre Selma Elloumi Rkik, au moment de l’inauguration de cette foire.

Et d’ajouter : « C’est la bonne occasion pour soutenir le secteur et contribuer davantage à la promotion de nos produits artisanaux, essentiellement le tapis et des tissages».

Pour la responsable, il s’agit d’une manifestation sectorielle qui tend à soutenir l’activité de la filière tissages en boostant les ventes, à faire connaître le produit dans sa diversité et à donner une impulsion qualitative à la création et la recherche ».

Initiée par l’office en 2012, à la demande des professionnels, cette nouvelle édition, qui se tient parallèlement à Dar Déco, regroupe des artisans venus de différentes régions spécialisées dans le tissage ras et les fibres végétales. L’objectif est d’exposer leurs plus belles créations devant un public de familles, de jeunes couples et de professionnels.

Rencontré à cette occasion, Khaled Boussaadi, artisan originaire de Gafsa, participe pour la troisième fois. «C’est toujours un bonheur de participer à ce genre de manifestation, sachant que cette démarche m’a permis de faire connaître mes produits», affirme-t-il.

Khaled Boussaadi nous parle de son parcours. «J’ai appris ce métier de mon père», indique-t-il. Bien qu’il se trouve confronté à plusieurs problèmes, il semble content et admire ce qu’il fait. Les pièces qu’il fabrique montrent une délicatesse dans le style et un choix artistique des fils et des couleurs

Un coup de pouce indéniable

Pour d’autres exposants dont notamment les jeunes promoteurs, c’est un coup de pouce indéniable. C’est même l’occasion de participer avec d’autres artisans, en raison de la hausse des couts de location d’espaces d’exposition car beaucoup d’entre eux font face à d’énormes problèmes.

C’est le cas du jeune Béchir Chraieti, diplômé en anglais. « Je n’ai pas d’autres choix que de suivre cette méthode pour me faire connaitre et montrer mon savoir-faire », analyse le jeune homme, espérant une mobilisation plus concrète de la part des parties intervenantes de manière à le soutenir pour implanter son propre projet.

Cet avis est partagé par Drahem Mrayhi, artisane originaire de Kairouan (la région leader dans la fabrication des tapis). « C’est une opportunité pour les artisanes, surtout dans cette conjoncture marquée par la hausse des couts de matières premières alors que la demande chute ».

Assise au milieu des fils pour fabriquer le Mergoum, tapis à mi-chemin entre le tapis classique à points noués et le kilim tissé, Drahem Mrayhi se montre optimiste. Il mise beaucoup sur cette foire pour diversifier les circuits de commercialisation afin de booster les ventes, faire connaître le produit et donner une impulsion qualitative à la création et la recherche.

L’édition 2016 est encore meilleure !

Malgré la crise que vit le secteur, Mohamed Hédi Saadi et plusieurs autres artisans ne se sont pas contentés de reproduire le même type de tissage, ils ont étoffé leurs compétences afin de suivre le rythme ascendant de la demande des férus décoration et de tissage traditionnel.

Mohamed Hédi Saadi nous accueille avec le sourire. « L’édition 2016 est encore meilleure ! Nous avons noté une fréquentation supérieure à celle de 2015. Donc, de nouveaux contacts seront noués », assure-t-il.

Ce jeune homme tente de séduire le public avec l’idée de promouvoir le secteur de l’artisanat. Ce défi semble réalisable pour Mohamed Hédi Saadi, qui s’est lancé dans la tapisserie traditionnelle depuis 2008. «La tapisserie n’est pas un art anodin. C’est un métier qui s’apprend avec passion et amour. J’ai commencé officiellement depuis 2015 et petit à petit, j’ai réussi à m’installer et me positionner dans le marché», martèle-t-il.

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