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Rached Ghannouchi : Une fois un consensus trouvé autour de la LF 2017, appliquer la loi

Taoufik Rajhi, ministre conseiller chargé de la présidence du Conseil d’Analyses économiques et du suivi des grandes réformes, a affirmé lors d’une rencontre sur « le projet de la loi de finances 2017 » que la masse salariale a augmenté de 100% en 6 ans, de 2010 à 2016, alors que le PIB a progressé de seulement 55%, ce qui est un gros problème structurel au niveau de la politique d’ajustement.

Il a, en outre; assuré que 100% des ressources provenant des recettes fiscales sont utilisées pour payer les salaires. 70% des ressources de l’État pour l’année 2016 sont absorbées par les salaires contre 53% en 2010.
Rajhi a, sous un autre angle, indiqué que la masse salariale atteindra l’an prochain 15,3% du PIB, ce qui est énorme pour un pays qui ne crée pas de richesses et de croissance, selon ses dires
Selon lui, il est fort probable que la politique d’austérité soit prise en compte dans le prochain projet de la loi de finances.

Cette politique d’austérité est inévitable pour le pays et pourrait même être appliquée dans la loi de finances complémentaire 2017 si les sacrifices ne sont pas faits et si la croissance n’est pas au rendez-vous.

« Appliquer rigoureusement la loi »

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé que la Tunisie vit aujourd’hui une crise de rareté des ressources, invitant  toutes les parties prenantes au dialogue  et à trouver un consensus dans l’objectif de partager le fardeau équitablement.

Il a par ailleurs appelé tout le monde à faire des sacrifices, notamment en ce qui concerne le gel des recrutements dans la fonction publique et le report des augmentations salariales au moins pour deux ans, afin de dépasser cette crise de rareté des ressources et préserver les équilibres financiers du pays.
Par ailleurs, dans un message adressé au ministre des Finances, Ghannouchi a dit : « Que dieu vous aide Madame la ministre (…) Les défis sont énormes (…) comment vous allez satisfaire toutes les demandes (…) comment vous allez trouver les ressources? »

Ghannouchi a, dans ce même ordre, indiqué qu’une fois un consensus sera trouvé autour de ce projet de la loi de finances 2017, il faudra appliquer rigoureusement la loi à tous les niveaux.

« Une situation préoccupante »

Quant à elle, la ministre des Finances, Lamia Zeribi, a affirmé que des amendements pourraient être apportés au projet de la loi de finances 2017, déposé depuis le 15 octobre dernier à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « On est toujours ouvert au dialogue avec les différentes parties concernées notamment  l’Utica et l’Utap pour trouver un consensus autour de cette copie de la LF 2017″. L’absence d’une marge de manœuvre nous a poussés à prendre des mesures comme le cas du gel des salaires et des recrutements dans la fonction publique ainsi que  la taxe exceptionnelle imposée sur les chefs d’entreprise », a expliqué la ministre dans une déclaration aux médias en marge de cette rencontre.

Elle a par ailleurs expliqué que ces amendements et modifications seraient apportés  sans toucher aux équilibres financiers du pays, soulignant que la situation financière du pays est très difficile voire préoccupante et que la croissance n’a pas dépassé les 1,2% durant cette année. De même, l’investissement n’a pas dépassé, selon ses dires, 19% du PIB et l’épargne nationale a baissé de 8 ou 9 points. Ainsi, le déficit budgétaire s’est situé à 5,7% du PIB, à cause principalement de la baisse des recettes provenant du secteur des phosphates, des mines, du tourisme et des industries manufacturières.

La ministre a également expliqué l’aggravation du déficit budgétaire par la baisse des participations des entreprises publiques aux caisses de l’État à cause des difficultés financières auxquelles elles font face.

« Pas de marges de manœuvre »

L’ancien ministre des Finances et membre de la commission des finances à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Slim Besbes a, pour sa part, indiqué que le gel des salaires et des recrutements dans la fonction publique est inévitable pour donner un peu d’oxygène au gouvernement afin de satisfaire les demandes économiques et sociales pressantes.

Le report des augmentations salariales permettra aussi, selon lui, d’alléger le fardeau de la masse salariale, qui n’a cessé, depuis la Révolution, de suivre une tendance à la hausse. « Le pays vit actuellement une situation exceptionnelle qui nécessite des mesures exceptionnelles », a-t-il dit.
En outre, Besbes a évoqué l’absence de marges de manœuvre pour le gouvernement, soulignant que tous les choix ont atteint leurs limites, notamment en ce qui concerne l’endettement extérieur et les recettes fiscales.

Riadh Bettaïeb, ancien ministre du Développement et de l’Investissement, a appelé, quant à lui,  à mener des études sur les programmes et les fonds alloués au développement et l’investissement et élaborer une stratégie pour les 15 ou 20 prochaines années.
Bettaieb a également plaidé pour la mise en  place d’une stratégie et d’une vision claire afin de redynamiser les secteurs et chercher de nouveaux marchés promoteurs comme celui de la Côte e d’ivoire ou aussi du Sénégal.
Il a également appelé à résoudre les problèmes du port de Radès qui représente aujourd’hui un défi majeur devant l’investissement.

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