AccueilLa UNETunisie : 7 chefs de gouvernement s'y sont cassé les dents

Tunisie : 7 chefs de gouvernement s’y sont cassé les dents

« Suite à la révolution de 2011, la Tunisie a connu une période d’instabilité politique et économique, la plus importante de son histoire récente. Au cours de la  transition politique, sept chefs de gouvernements se sont succédé, sans parvenir à mettre en place une véritable politique économique de transition« . C’est ce qui ressort de la note de conjoncture de Mac Sa sur le thème « Défis et perspectives de l’économie tunisienne : comment renouer avec la croissance?« . Ainsi, le taux  de croissance économique reste faible, le taux de chômage s’est aggravé, les déséquilibres macroéconomiques ont empiré, etc. Cette faible performance s’explique essentiellement par l’environnement réglementaire excessif qui a bloqué le fonctionnement de tous les marchés.

Cette faible performance s’explique, selon cette note, par une concurrence faible, une bureaucratie lourde, des comportements de recherche de rentes, un investissement faible et de mauvaise qualité, la formation de groupes d’intérêt, une qualité de services médiocre, une productivité des entreprises faible, un marché du travail rigide qui décourage l’embauche, une politique industrielle qui encourage des activités à faible valeur ajoutée et une  politique agricole inappropriée qui favorise la production des variétés continentales. En plus de ces dysfonctionnements, l’instabilité politique et sociale, la contrebande, l’environnement géopolitique défavorable et le terrorisme, viennent récemment impacter négativement la performance économique.

« Sept ans après la révolution, le pays n’a pas réussi à relancer la croissance économique. Le taux de croissance du PIB (dollars constants de la Banque mondiale) demeure faible. Il est estimé à 1.17 % en 2016 soit un taux par tête d’habitant négatif (-0.3%), ce qui implique qu’en moyenne, le Tunisien est moins riche par rapport à l’année précédente. En effet, la Tunisie a enregistré un taux moyen annuel de 4.59% entre 1966 et 2016. Les deux pics sont enregistrés  en 1972 (la valeur la plus élevée 17.74 %) et en 2011 (la valeur la plus basse négative -1.92%). Cette  tendance a engendré une persistance  d’importants déséquilibres macroéconomiques en matière de gestion des finances publiques et un taux de chômage moyen le plus élevé (15.6 % en 2016). 

L’investissement moteur-clé de la croissance reste en panne. Le taux d’épargne ne cesse de diminuer entraînant un accroissement de la dette extérieure. Ce taux est au plus bas depuis 1965 estimé à 8.83% en 2016.  En effet, entre la période 1965-2016, ce taux moyen est de 22.25% et le plus élevé est enregistré en 1968 à 33.01%« , précise la note.

Et pour conclure, il a été indiqué que le grand défi pour la Tunisie est de déterminer les sous-secteurs à haut potentiel qui offrent les meilleures perspectives pour accélérer la croissance économique. « Nous croyons qu’on devra mettre à l’essai cette approche dans le secteur agroalimentaire (produits  méditerranéens) où on pourra créer notre avantage comparatif. On devra commencer par se concentrer sur une niche de production comme l’huile d’olive et ses dérivés pour être leader dans le monde et par la suite choisir une autre niche et ainsi de suite. Pour cela, on devra élaborer une  stratégie en étudiant notre position de départ, nos forces et nos faiblesses par rapport à d’autres pays concurrents et ensuite, le gouvernement proposera des collaborations avec le secteur privé« , ajoute la note.

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