AccueilLa UNETunisie : Brahem veut les mêmes pouvoirs que le MI français !

Tunisie : Brahem veut les mêmes pouvoirs que le MI français !

Lors de son audition, ce vendredi 18 mai 2018, par la commission de la législation générale de l’ARP sur l’amendement de la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, a affiché sa préférence pour la loi française de lutte contre le terrorisme. Il a en effet déclaré que les menaces terroristes contre la Tunisie existent toujours et qu’il faut accélérer l’amendement de la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent dans l’optique de corriger les insuffisances, notamment en matière de lutte contre le terroriste et de protection des agents et cadres en charge de cette affaire.

Le ministre a également appelé à renforcer le cadre législatif et à mettre en place les dispositions nécessaires permettant de protéger l’agent lors de l’exécution de ses missions : “La loi actuelle“, a ajouté le ministre “ne peut pas protéger l’agent qui se trouve aujourd’hui devant devant plusieurs menaces terroristes“, selon ses dires.

Outre le renforcement du cadre législatif, le ministre a appelé à donner plus de prérogatives au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, à lui définir et préciser les missions pour qu’il puisse jouer convenablement son rôle de coordination avec les différentes structures concernées, identifier les menaces et enquêter sur les crimes.

Il a aussi proposé, dans le cadre de l’amendement de la loi de lutte contre le terrorisme, de récompenser, financièrement, les dénonciateurs de délits ou crimes terroristes.

Le ministère de l’Intérieur a dans le même contexte ajouté qu’il ne s’engage pas seulement à donner une récompense mais aussi une indemnité et une protection, et ce compte tenu du poids de l’acte et des menaces qu’il peut présenter pour les dénonciateurs.

Brahem a également proposé de criminaliser toute tentative d’émigration clandestine, et ce dans le but d’alléger le fardeau des unités sécuritaires et de situer les responsabilités. “Si l’émigration clandestine n’est pas considérée comme crime, ce fléau ne s’arrêtera jamais en Tunisie et va encore se propager“, a dit le ministre.

Selon ses déclarations, certains considèrent l’émigration clandestine comme une atteinte à la sécurité et la souveraineté du pays, “ce n’est pas le cas malheureusement pour la Tunisie“, a-t-il dit.

Il a tenu par ailleurs à préciser que l’émigration clandestine a provoqué de nombreuses victimes et que certaines ont été tuées au niveau des frontières par des unités sécuritaires, libyennes ou tunisiennes.

Quant à lui, le directeur général du pôle de lutte contre le terrorisme, a précisé que le ministère de l’Intérieur a été obligé aujourd’hui de procéder au piratage électronique comme un des mécanismes permettant de démanteler les cellules terroristes et de protéger les institutions nationales de toute menace terroriste. “C’est à travers les réseaux sociaux que les plus grosses cellules terroristes se forment (…) Et c’est aussi via les réseaux sociaux que les terroristes communiquent entre eux, coordonnent et planifient“,a-t-il dit. “On n’a pas le choix, on doit se protéger et le piratage électronique est l’un des mécanismes“, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs annoncé que le ministère de l’Intérieur est en train de travailler sur un projet qui vise l’installation d’une base de données nationale. Cette base recensera les extrémistes et les terroristes et toutes les informations qui concernent ce phénomène.

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