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Maroc : Boussaïd évoque, sans langue de bois, les 5 freins du développement

Dans un récent entretien exclusif avec oxfordbusinessgroup qui sera rendue publique dans « The Report : Morocco 2018« , le ministre des Finances du Maroc, Mohamed Boussaïd, a évoqué cinq obstacles qui, selon lui, «bloquent le chemin vers une meilleure performance».

Ces obstacles à la croissance énumérés par Boussaïd sont les suivants : l’emploi ne suit pas la croissance, les inégalités entre les sexes sur le marché du travail, les accords commerciaux inefficaces et les exportations non compétitives, une main-d’œuvre peu qualifiée et une gouvernance économique et sociale médiocre.

Il est plutôt inhabituel qu’un ministre des Finances se livre avec autant d’honnêteté auprès d’un journaliste sur la réalité économique de son pays, surtout lorsque les indicateurs macroéconomiques sont favorables.

Le plus récent énoncé du FMI de la fin octobre indique que le pays devrait atteindre une croissance de 4,4 % en 2017, principalement en raison d’un rebond de l’activité agricole.

La combinaison des défis et des opportunités à laquelle le pays fait face est en réalité beaucoup plus complexe qu’il le semble. Bien que sur la bonne voie, le Maroc doit quand même entreprendre une série de réformes pour stimuler son industrie manufacturière, retrouver des niveaux élevés de liquidité et donc du dynamisme financier – et assurer une croissance économique à long terme en misant sur l’éducation pour améliorer les compétences de sa main-d’œuvre.

La «double réalité» économique du Maroc se reflète dans les résultats du dernier sondage effectué auprès des dirigeants des sociétés par OBG. Cette enquête est la deuxième menée au Maroc par OBG après la publication du premier sondage en juin 2017.

Les résultats le démontrent. Plus d’une centaine de dirigeants de sociétés marocaines ayant participé à cette enquête sont nettement optimistes quant à l’investissement dans le pays et à son potentiel de développement à court terme.

Toutefois, les hauts dirigeants savent et disent qu’il reste beaucoup à faire en matière d’accès au financement, à la compétitivité fiscale et à la collaboration avec les fournisseurs locaux. L’accent devrait continuer à être mis à surmonter ces défis ; c’est ainsi que le Maroc pourra consolider son leadership régional et poursuivre son développement social.

Comme souligné par les 80% des répondants, qui disaient aussi qu’il était probable (23,6 %) ou très probable (56,6 %) qu’ils utilisent leur expertise au Maroc pour s’étendre à d’autres marchés régionaux, le développement du pays en un centre régional devient une possibilité pour certains PDG, et déjà une réalité pour les autres.

Un bon nombre d’entreprises locales et internationales utilisent déjà le Maroc comme plaque tournante. Localement, cette tendance est forte sur le domaine de la finance. Des banques comme Attijariwafa, BMCE et CIH, et des compagnies d’assurance comme Wafa Assurance et SCR ont toutes développé leurs opérations régionales à partir du Maroc.

Des multinationales, particulièrement des entreprises comme BASF, Lear ou General Electric, utilisent également le pays comme siège pour gérer leurs opérations en Mauritanie, en Tunisie et dans d’autres marchés voisins.

La perception à l’égard des fournisseurs de produits et services locaux est également positive, 50 % des cadres expriment un degré élevé ou très élevé de satisfaction. Fait intéressant à noter, sur les 28 % ayant un bas taux de satisfaction, plus de la moitié étaient des sociétés internationales, ce qui laisse croire qu’il faudra peut-être faire plus pour répondre aux attentes des multinationales.

Les chaînes d’approvisionnement sont stratégiques pour toute plaque tournante économique, particulièrement en matière de logistique industrielle telle que le dédouanement et le stockage cross-docking. L’industrie automobile est une réussite à cet égard, ayant construit un écosystème complet que le pays compte utiliser pour augmenter la production de 650 000 à 1 million d’unités en seulement quelques années. D’autres industries feraient bien de suivre cet exemple.

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