Le début de la semaine d’avant l’Aïd en Tunisie a connu la première réunion, autour du chef du gouvernement, au sujet du projet de la nouvelle loi de finance pour l’exercice 2018. L’ancien ministre des Finances par Intérim, qui quitte désormais rarement le siège du ministère du Développement économique, y était présent. Selon des sources sûres, la LF (Loi de finance) 2018 devrait apporter un certain nombre de nouvelles mesures et principalement pas de bonnes !
C’est ainsi que Taoufik Rajhi, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement tunisien, nous confirme que les principales mesures auxquelles on pense concerneraient la TVA. « On penserait ainsi à augmenter certains taux. Le taux de 6 % pourrait ainsi passer à 7 %. Ce changement serait ainsi applicable, notamment aux conserves alimentaires, aux produits de l’artisanat local, aux équipements et pièces de rechange nécessaires à l’activité de transport ferroviaire, aux matériels et équipements destinés au nettoiement des villes, au ramassage et traitement des ordures ». Mais aussi « au transport de personnes et transport de produits agricoles et produits de la pêche par autrui, aux services rendus par les médecins, les médecins spécialistes, les dentistes, les sages-femmes, les vétérinaires, aux services d’enseignement et au secteur touristique ».
La même source confirme, à Africanmanager, que l’actuelle TVA de 12 % devrait passer à 19 %. Si cela est adopté, cela concernerait notamment « certains intrants du secteur agricole, le transport des marchandises, les services de restauration non-touristiques, les professions libérales. Mais aussi à l’électricité destinée à la consommation domestique, les voitures de tourisme ne dépassant pas les 4 chevaux, les taxis et louages, le transport rural, sans oublier la formation, les services informatiques et même les opérations de collecte des déchets en plastique pour recyclage ».
C’est dire le large impact de ces augmentations de TVA, laquelle taxe est payée par le consommateur final. Des augmentations donc, hors le fait qu’elles susciteront certainement une importante levée de boucliers chez les professions libérales, qui auront un fort impact sur les prix et le pouvoir d’achat du Tunisien. Ils pourraient même servir d’alibi à l’omnipotente UGTT, pour demander de nouvelles augmentations qui mettraient Chahed dans de «sales draps» avec le FMI.
- La CSG, un nouvel impôt de 1 % sur tous les revenus !
L’autre mesure que pourrait pondre le GUN et à laquelle le ministre des Affaires sociale a fait allusion sans la nommer, tout en affirmant qu’un consensus UGTT/Utica a pu être obtenu, c’est ce que les Français avaient appelé la CSG (Contribution Sociale Généralisée). Elle devrait prendre la forme d’un nouvel impôt de 1 % sur les revenus des personnes physiques. L’idée aurait été portée par le ministre conseiller Taoufik Rajhi, qui se prend certainement pour le Michel Rocard tunisien. C’est en effet en France sous le gouvernement Rocard qu’elle a été introduite en décembre 1990. C’est un impôt assis sur l’ensemble des revenus des personnes résidant en Tunisie. La CSG concerne les revenus d’activité (salaires, primes et indemnités diverses…), les revenus de remplacement (pensions de retraite, indemnités journalières…), les revenus du patrimoine (revenus fonciers, rentes viagères…), les revenus de placement (revenus mobiliers, plus-values immobilières…) les sommes engagées ou redistribuées par les jeux. Elle est prélevée à la source sur la plupart des revenus, à l’exception des prestations sociales et familiales.
En Tunisie, ce nouvel impôt devrait principalement contribuer à traiter la situation des caisses sociales. On se le rappelle, le chef du gouvernement de Youssef Chahed évoquait cette solution depuis février 2017. Il est très probable, selon le ministre Rajhi, que cette décision fasse partie de la loi de finance 2018, pour ne devenir applicable qu’en 2019.
- Sont-ce les bons choix ?
Nous ne sommes pas des Conseillers de Youssef Chahed (Qui, par ailleurs, entend et n’écoute que très rarement et réagit encore moins à toutes les propositions qui lui sont faites par tout son staff), mais cette tendance du «tout-Fisc», manifestement prise par le gouvernement Chahed pour colmater la brèche de 10 Milliards (et non 18 comme dit par le président d’un parti) du prochain budget, ne nous semble pas la meilleure.
Il ferait mieux, par exemple, de hâter le règlement des affaires où ont été saisis des centaines de millions DT, par les douanes, comme celles des centaines de kilos d’or saisis. Le trésor y gagnera beaucoup. Il ferait mieux, aussi, de relancer certaines mesures fiscales abandonnées, comme celle des caisses enregistreuses qui lui règlerait partie du problème des forfaitaires. Il ferait mieux de réviser la fiscalité de certaines banques étrangères installées en Tunisie, vendues et qui continuent à être imposées au minimum d’impôt. Il ferait mieux de recenser et d’intégrer d’autres secteurs économiques, jusque-là non soumis au système fiscal. Il ferait mieux de recouvrer les primes d’investissement indument touchées notamment par les IDE et que l’expert Chawki Abid par exemple estime à plus ou moins 2 Milliards DT par an. Il ferait mieux de rationaliser des subventions d’exploitation abusivement consommées (estimées par le même Abid à 1 Milliard DT par an. Il ferait mieux de s’adjuger les 10 millimes par baguette de pain que se mettent dans les poches épiciers et boulanger en la vendant à 200 millimes. Il ferait mieux de limiter les bouteilles de gaz aux familles et non à tous les restaurants, gargotiers et autres commerçants qui en usent et abusent. Il ferait mieux d’obliger les milliers d’hôteliers à acheter leur pain, leur farine, leur sucre et autres produits subventionnés et qui font jusqu’ici de cette activité un secteur subventionné au détriment de la classe moyenne et celle en-dessous. Il ferait mieux d’obliger son ministre du Commerce à appliquer la panoplie de mesures de rationalisation des importations, qui lui ont été présentées et démontrées par la Banque Centrale de Tunisie. Il ferait mieux de réunir le «BVMT 20» qui correspondrait au CAC 40 français, qui ne connaissent pas la crise, et leur demander d’aider plus l’Etat car si son économie tombe ils n’auront plus de quoi faire autant de revenus et de bénéfices. Il ferait mieux de s’occuper du surplus de fonctionnaires dont les salaires plombent le budget et qui ne contribuent que très peu à la croissance, même s’il faut pour cela défier l’UGTT. Il ferait mieux d’abrogation le décret-loi 2011-98 autorisant les FCR à enfreindre la réglementation des changes, qui ont tellement de privilèges que cela encourage les «Harragas» à le devenir.
Il ferait mieux d’aller se promener, déguisé, dans les hypermarchés, d’assister à certains galas où la table se vend à plus de 10.000 DT et de jeter un coup d’œil sur le coût des centaines de voyages organisés par an pour une population qui se plaint au moindre frémissement de l’inflation. Il ferait mieux de regarder les Milliards DT de revenus des opérateurs télécom pour voir que le Tunisien a de quoi dépenser en parlote. Il aura de quoi faire taire l’UGTT et les partis de gauche et enfin de quoi aller dans les bonnes réformes et non les réformettes !
Mohamed Zarrouk Encore une fois les solutions hâtives de facilité .Le pays a beaucoup souffert de l’augmentation continuelle du taux de la pression fiscale actuellement de plus de 21% contre un taux standard recommandé sur le plan mondial de 14%.Ces mesures si il n ‘y aura pas de mobilisations rendront encore plus la vie difficile à la classe moyenne qui s’acquittent convenablement(du moins les salariés) de ses obligations fiscales à travers l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques +de 4 Milliards de dinars/an) et qui supporte en fin de compte les impôts indirects et précisément la TVA et le Droit de Consommation. Ne parlons pas de la classe déshéritée de plus en plus importante ,enclavée , oubliée et qui vit une injustice révoltante qui dure dans des conditions primitives qui fait honte a nous tous, classe politique,société civile, élites etc.Les solutions proposées dénotent d’une courte visibilité et d’une incapacité devenue malheureusement courante et dangereuse pour faire sortir le pays de la situation gravissime sur tous les plans dans la quelle il se trouve.Les vraies solutions radicales ,futuristes courageuses et obligatoires qui feront alimenter équitablement les caisses de l’état ont été laissées de coté,et les gouvernements successifs ont tous délibérément échoué à trouver les solutions adéquates aux gangrènes qui ont causé des torts aux Tunisiens et aux caisses de l’état: l’économie parallèle, l’évasion fiscale,la contre bande les entreprises publiques,la baisse de la productivité dans le pays etc.).Nous devons tous nous mobiliser contre ces mesures appauvrissants, provocatrices impacteront l’équilibre des ménages pièce maîtresse de la société ,rétréciront encore plus la classe moyenne le fer de lance de la demande intérieure et augmenteront la classe des déshérités délaissée à leurs propres comptes.
Si cela est vrai, la laborieuse population qui est entrain de soutenir le pays contre la faillite et qui travaille dur pour la production de la richesse en biens et services générateurs d’emplois, va se heurter à coté de la population appauvrie depuis 2011, à une inflation désastreuse.
Le banditisme commercial risque de prendre la position de l’état et va contrôler avec ses corrompus complices dissimulés en grand nombre.
La justice sociale, ne va pas voir le jour, si les augmentations vont toucher ceux qui ont toujours payé leurs contribution à l’état, alors que d’autres sont laissés libres et partagent avec les différents types de corrompus de partout les résultats des sueurs de ceux qui travaillent longtemps et dur.
Le premier pas à affranchir est de nettoyer le mental des égoïste qui ne croient pas au partage des charges et bénéfices, d’immuniser tous les services de contrôle de l’état qui vont faire justice entre tous les tunisiens qui doivent contribuer équitablement à l’effort collectif sans aucune exception ou privilèges(à réviser).
Un nombre important de contribuables se prennent pour intelligents d’avoir participer en deçà de leurs devoir en faisant appel à des professionnels ou à la corruption de X ou de Y.
Malheureusement, ceux sont les plus honnêtes qui payent toujours pour le reste et sacrifient leurs énergies pour la prospérité des mafieux et corrompus de tout genres.
L’idéal n’existe pas, mais la justice est à réclamer pour préparer la société aux conditions de productions sans aucune frustration.