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Gouvernement d’union nationale : signature demain mercredi du document de synthèse

La signature du document de synthèse relatif à l’initiative sur la formation d’un gouvernement d’union nationale doit avoir lieu mercredi au palais de Carthage avec la participation des partis politiques et des organisations nationales concernées.
Selon le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui, des modifications légères ont été introduites au document de synthèse qui définit les priorités du prochain gouvernement à savoir : combattre le terrorisme et la corruption, impulser le développement et l’emploi des jeunes, réaliser la réforme de l’administration et instaurer la politique de la ville et des collectivités locales.
Une fois le document de synthèse signé, des consultations devraient démarrer pour déterminer le nom de la personnalité qui dirigera le nouveau gouvernement.
Ce gouvernement sera chargé de l’exécution des priorités convenues entre les partis politiques et les organisations nationales.
Un rythme soutenu de concertation
Jeudi 9 juin, le président de la République a rencontré au palais de Carthage, les représentants des partis de la coalition au pouvoir, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, et la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui.
Un échange  » franc et ouvert  » avait marqué la rencontre. Les participants, qui ont été unanimes à soutenir l’initiative présidentielle, ont décidé de tenir une deuxième réunion.
14 juin, une 2e rencontre de concertation sur le gouvernement d’union nationale a eu lieu. La réunion a porté sur deux principaux axes: les programmes, les priorités de la prochaine étape, la structure du gouvernement et sa méthode de travail.
Ont pris part à cette réunion, les premiers responsables des partis Nidaa Tounes, Ennahdha, l’Union patriotique libre, Afek Tounes, l’Initiative nationale destourienne (Al-Moubadara), Al-Massar, le mouvement « Projet de Tunisie » et le mouvement « Al-Chaab »,
Le 28 juin, une 3e réunion de concertation se tient pour discuter les propositions des parties prenantes aux concertations et les mécanismes de mise en œuvre des priorités définies.
Notons qu’une commission de suivi du processus de formation du gouvernement d’union nationale a été créée pour l’examen des propositions avancées et la discussion des points de litige avant d’identifier les points consensuels dans les différents programmes proposés et aboutir à un compromis.
L’initiative suscite des réactions mitigées
L’initiative présidentielle proposant la formation d’un gouvernement d’union nationale a suscité des réactions mitigées.
Les partis de l’opposition ont examiné le document préparatoire de l’initiative et exprimé la disposition à prendre part aux concertations.
Ces partis, le Front populaire (FP), Al-Massar, la coalition du pacte de l’Union des forces patriotiques progressistes, Al-Joumhouri et le Mouvement Echaâb, réunis le 18 juin dernier, avaient privilégié la coordination pour aboutir à des recommandations et des solutions communes avant de participer aux concertations sur l’initiative présidentielle.
Le parti de l’Union patriotique libre (UPL), l’un des quatre partis formant la coalition au pouvoir, était, quant à lui, parmi les premiers à soutenir l’initiative présidentielle.
Le 7 juin dernier, l’UPL avait déclaré que la participation des organisations nationales au gouvernement d’union nationale est un choix stratégique nécessaire pour établir des accords ouvrant la voie à une trêve sociale pour la prochaine étape.
« Le consensus et l’unité sont deux choix stratégiques pour faire face aux défis sécuritaires et socio-économiques du pays « , avait estimé le parti.
Jeudi 9 juin, le bureau politique du parti des forces du 14 janvier s’était prononcé en faveur de l’initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, se disant prêt à y participer activement et à contribuer à sa réussite.
Le parti a, dès lors, souligné la nécessité de rompre avec la politique des quotas partisans, politique ayant, selon lui, conduit à un « échec ayant des conséquences lourdes pour le pays ».
Reçu le 21 juin par le chef de l’Etat, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi avait réaffirmé le soutien de son parti à l’initiative présidentielle en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale dans l’ultime objectif d’améliorer la situation générale dans le pays.
 » Ennahdha adhère pleinement aux concertations sur l’initiative présidentielle en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale « , avait-il déclaré.
Des réticences et des réserves
Initialement engagé à coordonner les efforts en vue d’unifier les rangs des forces de l’opposition et à réaliser l’équilibre escompté dans le paysage politique, le Front populaire avait annoncé, le 22 juin, son boycott des concertations.
 » L’initiative présidentielle en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale vise à camoufler une crise politique et économique aigue dans le pays « , avait estimé les dirigeants du FP.
Pour sa part, le porte-parole du parti  » Al-Irada  » Adnène Mansar, avait déclaré le 15 juin dernier, lors d’une conférence de presse que  » le gouvernement d’union nationale proposé par le président Caïd Essebsi sera plus faible et moins compétent que le gouvernement actuel et aura des retombées désastreuses sur le pays « .
 » Cette initiative s’apparente à du chantage politique au sein même de la coalition au pouvoir « , avait-il estimé.
Et d’ajouter :  » le lancement de cette initiative sans coordination préalable avec les partis de la coalition au pouvoir a paralysé l’ensemble des institutions de l’Etat.
Il a été rejoint dans sa position par le Mouvement destourien, lequel avait dénoncé, le 18 juin, son exclusion des concertations autour de l’initiative.
Tout en s’interrogeant sur les critères retenus pour choisir les partis devant participer aux concertations, le mouvement destourien s’était déclaré préoccupé face aux indices révélateurs du détournement de l’initiative présidentielle et de ses objectifs.
 » L’initiative du président de la République ne peut donner ses fruits que si l’on met de côté les calculs politiques et la logique des quotas partisans « , avait-il souligné.
Quelques jours après, le 23 du même mois, la coalition de partis « Rencontre nationale » avait estimé que le président Caïd Essebsi a uniquement invité aux concertations autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale ceux qui ont sa  » bénédiction « .
La coalition avait, alors, qualifié l’initiative du président de la République  » d’individuelle et d’unilatérale « .
Le président de la République avait proposé, le 2 juin dernier, la formation d’un gouvernement d’unité nationale regroupant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), les partis de la coalition au pouvoir, et éventuellement, des indépendants et des représentants des partis de l’opposition.

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