Le dernier jour de l’année 2017 a été sanglant en République démocratique du Congo (RDC). En effet les manifestations des catholiques pour exiger le départ du président Joseph Kabila ont été émaillées par le décès de 8 personnes et une centaine d’arrestations, a confié à l’AFP une source onusienne. Les manifestants entendaient rappeler qu’à la même date en 2016, un accord, parrainé par les évêques, avait fixé les élections présidentielles pour fin 2017, auxquelles Kabila ne prendrait pas part, après ses deux mandats qui lui permet la Constitution. Finalement, au meilleur des cas, ce scrutin n’aura lieu qu’en 2018.
Dans ses voeux présentés à la nation, un message préenregistré diffusé à la télévision hier dimanche 31 décembre 2017 dans la soirée, Kabila a rappelé que le calendrier électoral, déjà publié, a programmé la présidentielle 23 décembre 2018 et qu’elle « conduit de manière irréversible vers l’organisation des élections ».
Il s’en est pris aux manifestants, invitant à la « vigilance » de manière à « barrer la route à tous ceux qui (cherchent à se) servir de prétexte des élections depuis quelques années, seraient tentés aujourd’hui de recourir à la violence pour interrompre le processus démocratique en cours et plonger le pays dans l’inconnu ».