Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a affirmé samedi 24 novembre 2018 l’attachement au processus démocratique, étant convaincu que le pouvoir revient au peuple qui l’exerce par le biais de ses représentants.
Il a insisté sur l’engagement à consolider cette démarche « sans accorder de l’importance à ceux qui considèrent que le retour à la légitimité constitutionnelle et le vote des représentants du peuple constituent une forme de putsch. En réalité, ceux-ci défendent leurs propres intérêts et voient dans l’application de la Constitution et dans la lutte contre la corruption une tentative de putsch« .
Selon Youssef Chahed, qui s’exprimait à l’ouverture des débats budgétaires au Parlement pour présenter la Déclaration du gouvernement, « il est évident que les gouvernements issus de la légitimité parlementaire ne font pas de coups d’Etat ». « Pourquoi un gouvernement qui bénéficie de larges prérogatives envisagerait-il un coup d’Etat? « . « Ce gouvernement est et restera toujours attaché à la légitimité constitutionnelle« , a-t-il soutenu en substance.
Et d’ajouter : « Je tiens à affirmer l’engagement du gouvernement, dans le cadre de ses prérogatives, à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la réussite des prochaines échéances nationales et à consolider l’édifice démocratique, en œuvrant à fournir tout le soutien à l’instance électorale et encore en accélérant la mise en place de la Cour constitutionnelle« .
Sur un autre plan, Youssef Chahed a fait observer qu’avec l’adoption par le Parlement du dernier remaniement ministériel, « nous avons surmonté la crise politique qui aurait pu conduire le pays vers l’inconnu ». Aujourd’hui, la crise a été résolue dans le respect de la Constitution et des mécanismes démocratiques, a-t-il affirmé. Mais certaines parties, qui ne veulent pas admettre que la crise est dépassée, continuent, malheureusement, à infester la situation politique et à bloquer le processus démocratique. Ceci est loin d’entraver outre mesure l’action gouvernementale, a-t-il dit.
Le chef du gouvernement a rendu hommage, au début de son intervention, aux membres de la Garde présidentielle qui ont trouvé la mort le 24 novembre 2015 dans une attaque terroriste au centre ville.