Fin de partie pour le célèbre fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui avait trouvé refuge dans les locaux de l’ambassade d’Equateur à Londres, depuis 7 ans. La police britannique, Scotland Yard, a fait savoir ce jeudi 11 avril 2019 qu’il a été arrêté, rapporte l’AFP. Assange, Australien, 47 ans, a été pourtant naturalisé équatorien en 2017. Il a été rattrapé par une vieille affaire de violation de sa liberté surveillée à laquelle il était astreinte, précisément une non présentation au tribunal, ce qui lui avait valu un mandat d’arrêt émis en 2012…
Il est présentement en garde à vue dans un commissariat de la capitale anglaise et sera « présenté au tribunal de Westminster dès que possible« . WikiLeaks est tout de suite monté au front en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et d’avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade », ce qui est contraire aux usages dans le monde. Même la Russie, qui est pourtant loin d’être un modèle en matière de respect des droits humains, s’est émue de cette arrestation, en accusant les autorités britanniques d' »étrangler la liberté« .
Face au tollé, le président équatorien ne s’est pas démonté et a rétorqué sur Twitter que le statut d’asile de Julian Assange lui a effectivement été retiré, une décision qu’il qualifie de « souveraine » et prise « après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne« .
Reste maintenant à connaitre les dessous, les vrais, de ce revirement spectaculaire de l’Equateur et surtout si Assange sera in fine extradé vers les USA, sachant que ses terribles révélations sur le 11 septembre 2001, l’Irak et l’Afghanistan ont sérieusement terni l’image des Etats-Unis dans les quatre coins du monde…