Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sont réunis ce lundi pour discuter, notamment, de la manière de répondre à l’instabilité croissante en Tunisie, un pays qui est une porte d’entrée pour les migrations africaines vers l’Europe. Cependant, aucune décision n’est attendue de cette réunion, selon un diplomate de haut rang associé à préparation de ce rendez-vous, cité par Reuters, tout en déclarant que la Tunisie représente un casse-tête.
« Il ne faut pas que ce pays s’effondre, car cela aurait de multiples conséquences négatives, notamment sur l’immigration. Nous devons trouver un moyen de les aider », a-t-il ajouté.
« Dans le même temps, nous ne pouvons pas ignorer la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit. Car cela finirait par déstabiliser le pays, ce qui aboutirait au même résultat que celui que nous essayons d’éviter », a-t-il prévenu.
Le plus haut responsable de l’UE en matière d’immigration se rendra en Tunisie dans le courant de la semaine, en compagnie des ministres français et italien, tandis que les ministres belge et portugais feront de même du 9 au 11 mai.
En arrivant, ce lundi matin pour prendre part à la réunion, le ministre italien des affaires étrangères, Antonio Tajani, a affirmé que « la Tunisie est un pays clé pour la stabilité en Méditerranée et en Afrique du Nord », exprimant l’espoir qu’ un accord sera trouvé entre Tunis et le Fonds monétaire international, et appelant de ses vœux une augmentation des investissements de l’UE.
« Bien sûr, nous avons besoin de réformes en Tunisie », a déclaré a souligné Tajani. « Nous devons commencer par le financement, puis nous devons attendre les réformes, et ensuite nous devons aller de l’avant avec (plus) de financement.