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Des facteurs de résilience au Covid chez la Biat

Comme le reste du secteur bancaire tunisien, la Biat (Banque arabe internationale de Tunisie) fait, dans les états financiers intermédiaires du 1er semestre 2020, les comptes de la crise du Covid qui ne dira pas tous ses effets avant la fin de l’exercice.
Ses produits d’exploitation ont ainsi baissé de presque 26,9 MDT. Les effets de cette baisse ont été, quelque peu, amorties par celle de 31,5 MDT des charges d’exploitation de la banque. C’est ainsi que, malgré la baisse des produits d’exploitation, le PNB a augmenté de 3,2 MDT. Un signe de bonne gestion, qui amortit aussi l’impact sur le résultat net de la période (102,1 MDT), lequel n’a diminué que de 4,7 MDT.
La crise sanitaire du coronavirus et les mesures prises par les gouvernements à l’échelle mondiale pour endiguer la propagation de la pandémie (confinement général, distanciation sociale, blocage des transports…), ont affecté négativement l’économie nationale tunisienne et ont provoqué un grippage des moteurs de la croissance économique- à savoir l’investissement, la consommation et l’exportation- ainsi qu’un repli du commerce extérieur, de l’activité touristique et de l’activité courante du secteur productif. Ce ralentissement économique qui s’est transmis à la sphère financière et au secteur bancaire a eu plusieurs conséquences majeures.
Réduction du chiffre d’affaires des entreprises et des revenus de la population active, contraction de la demande de financement sur tous les segments de marché, baisse des produits en intérêts, des revenus de change et des revenus des commissions, en ont été les principales.

La Biat, touchée par le Coronavirus

A l’instar du secteur bancaire, la BIAT a été touchée par la crise sanitaire et les mesures gouvernementales et de la BCT, qui l’ont affectée d’une manière directe et indirecte. Les effets indirects se sont traduits par la réduction de l’activité crédit et l’activité change ainsi que les services à la clientèle et ont eu pour conséquence, à la fin du premier semestre de l’année 2020 :

• Baisse de l’encours des crédits en dinars de 5% par rapport au 30/06/2019 contre une prévision d’évolution initiale de +2.1%.
• Evolution du volume de change en compte de 0.2% par rapport au 30/06/2019 contre une prévision d’évolution initiale de +15%,
• Baisse du volume de change BBE de 19% par rapport au 30/06/2019 contre une prévision d’évolution initiale de +40%
• Evolution du PNB de +2.9% par rapport au 30/06/2019 contre une prévision d’évolution initiale de +13,8% en liaison avec les retombées négatives de la crise sanitaire sur la marge en intérêts, la marge sur commissions et les autres revenus non bancaires (notamment les revenus de change à terme, change en compte et BBE).

Les effets directs ont été recensés à la fin du premier semestre 2020 et leur impact financier a été estimé à 59.8MDT (avant impôt). La BIAT a procédé au report des échéances de crédits (en principal et intérêts) totalisant, au 30 juin 2020, 401MDT et ce à travers la création de compte miroir pour chaque contrat de crédit ayant fait l’objet de report. Les intérêts de la période ont été constatés en produits au 30 juin 2020. Ces comptes miroirs ont été rattachés aux crédits objet de reports comme étant les comptes de remboursement des échéances. Ainsi, durant la période de report, les échéances en intérêts conventionnels et en principal ont été constatées par le débit du compte miroir au lieu du compte bancaire du client ayant bénéficié du report.

La Biat, une banque qui a des réservoirs de résilience

Notons que la BIAT a procédé à la création des trois catégories de comptes miroirs suivants :

  • Une catégorie pour les crédits aux particuliers bénéficiant d’une période de report de 7 mois qui concerne les particuliers dont le revenu mensuel net est inférieur ou égal à 1000 Dinars ;
  • Une deuxième catégorie pour les crédits aux particuliers bénéficiant d’une période de report de 3 mois qui concerne les particuliers dont le revenu mensuel net est supérieur à 1000 Dinars ;
  • Une troisième catégorie pour les crédits aux entreprises et aux professionnels.

Par ailleurs, la BIAT a consenti, parmi les provisions collectives, un effort de couverture supplémentaire d’un montant de 6,7MD.
Enfin, compte tenu de la solidité de sa situation financière actuelle, la BIAT dispose, à présent, de facteurs de résilience significatifs lui permettant de faire face à cette crise et d’assurer la continuité de ses activités.

*Résumé des remarques du Commissaire aux Comptes

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