Sale temps pour l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Lui qui est déjà mis en examen pour avoir financé sa campagne électorale de 2007 avec les millions du défunt guide libyen Mouammar Kadhafi doit maintenant faire face à une accusation de tentative de corruption d’un ancien haut magistrat à la Cour de Cassation, Gilbert Azibert. Les juges d’instruction ont ordonné ce jeudi 29 mars 2017 la comparution de Sarkozy devant le tribunal correctionnel de Paris, d’après le journal Le Monde. Son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert subissent également le même sort, « pour des faits de corruption et de trafic d’influence« .
Concrètement, l’ancien chef de l’Etat est soupçonné d’avoir tenté de mettre la main sur des informations confidentielles dans l’affaire Bettencourt, où son nom a été cité ; en échange il aurait proposé au juge un coup de pouce pour une promotion Monaco. Ironie du sort : c’est en mettant Sarkozy sous écoute, lui ses anciens ministres Claude Guéant et Brice Hortefeux dans le cadre des investigations sur le financement de sa campagne, que les enquêteurs ont découvert qu’il cherchait à obtenir des renseignements sur les éléments de preuve qu’auraient les juges dans le dossier Bettencourt. Bref, c’est une affaire judiciaire qui en a amené une autre, pour un président qui détient sans aucune contestation possible le record en la matière parmi les personnalités de son rang dans l’histoire de la République française…
