La Tunisie s’emploie à se repositionner sur la carte des investisseurs internationaux et locaux en suivant et en prenant un certain nombre de mesures efficaces et concrètes pour améliorer le climat des affaires, comme cela a été confirmé lors d’un atelier national pour repenser l’investissement, organisé par l’Autorité Tunisienne de l’Investissement ( Tunisia Investment Authority ) « TIA », ce lundi à Tunis.
Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, a précisé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du rapprochement des relations entre les secteurs privé et public à travers le développement d’une approche participative visant à améliorer le climat des affaires.
Secteurs porteurs
Le ministre a indiqué, dans une déclaration à Africanmanager ar, que 5 secteurs prometteurs ont été identifiés qui dictent que les efforts soient conjugués pour y exploiter davantage les opportunités d’investissement, à savoir le secteur des technologies de l’information et de la communication, le secteur des industries pharmaceutiques, le secteur des composants automobiles et le secteur des composants aéronautiques.
Ila souligné que ces secteurs cultivent un avantage comparatif par rapport à bien d’autres , mettant l’accent sur la nécessité pour les secteurs public et privé d’élaborer des programmes conjoints à travers la mise en place de mécanismes de promotion de ces activités afin qu’elles puissent gravir l’échelle de la valeur ajoutée, d’autant plus que la Tunisie dispose d’éléments positifs pour l’investissement, dont le plus important est la main-d’œuvre.
Il a , cependant, estimé que la Tunisie n’a jusqu’à présent pas utilisé ses ressources humaines pour pouvoir développer la recherche et les produits au niveau de la chaîne des valeurs.
Il a souligné que le programme de réinvention de l’investissement préparé par l’Autorité tunisienne des investissements comprend 39 mesures basées sur le rapprochement de la recherche entre le secteur privé et les domaines de la formation continue dans les spécialisations requises, dans le but de se rapprocher des besoins des investisseurs.
Refonte juridique
Le ministre a fait savoir qu’ un travail intensif est actuellement en cours pour repenser toutes les étapes de création des entreprises et leur interaction avec les services administratifs et les services dans le but de faciliter les mécanismes, d’élaborer et de simplifier les lois qui seront bientôt débattues lors d’un conseil ministériel, dont le plus important est le Décret 96 relatif à la prise des décisions d’intérêt général dans un cadre clair et transparent, outre les arrêtés réglementaires sur le financement participatif, l’économie solidaire et sociale…..
Le ministre a indiqué, en outre, que son département a lancé un inventaire pour identifier les bâtiments prêts à accueillir des investisseurs désirant s’implanter en Tunisie, notamment ceux venant de l’Ukraine.
Il a indiqué, également, que plusieurs visites sont prévues cette semaine dans des capitales européennes pour rencontrer des investisseurs étrangers et promouvoir le site Tunisie.
Sur un autre plan, il a estimé que les discussions avec le FMI sont en train d’avancer et que la conclusion d’un accord avec le bailleur de fonds international permettra à la Tunisie de rétablir ses équilibres financiers et d’impulser l’investissement.
Le département de l’Industrie, de l’énergie et de mines a élaboré, rappelle-t-on, des pactes de partenariat entre les secteurs public et privé, dans les domaines des composantes automobiles, de l’aéronautique et des industries pharmaceutiques.
TIA : Une feuille de route de 39 mesures
L’Instance Tunisienne de l’Investissement (TIA) a élaboré une feuille de route 39 mesures basée sur une consultation entre les deux secteurs public et privé pour booster l’investissement en Tunisie. Cette feuille de route sera soumise, bientôt, à un conseil ministériel pour approbation, apprend l’agence TAP, lundi, lors de cet atelier national sur le thème « Repenser l’investissement- Reboot ».
Cinq secteurs sont prioritaires dans le cadre de ce document: l’automobile, l’aéronautique, les TIC, l’industrie pharmaceutique et les énergies renouvelables, a indiqué le président de la TIA, Mohamed Ouertatani, qui intervenait lors de cet atelier.
Selon lui, il est désormais nécessaire de tirer meilleur profit des opportunités offertes dans le secteur de composantes automobile, surtout durant cette conjoncture marquée par la sortie de plusieurs investisseurs de l’Ukraine. La possibilité existe d’attirer ces investisseurs vers la Tunisie, d’autant plus que le pays « dispose de plusieurs atouts en rapport avec les ressources humaines, le coût bas de la production et la proximité géographique de l’Europe », d’après le responsable.
« Les mesures conçues dans le cadre de la feuille de route portent essentiellement sur des problématiques foncières, les transferts monétaires et les trafics portuaires. Elles sont basées sur un rapprochement entre les milieux universitaires et les entreprises privées outre la simplification des procédures administratives et l’amélioration du climat d’affaires.