AccueilLa UNEIls protestent contre lui, il proteste et s’insurge contre tout et tous 

Ils protestent contre lui, il proteste et s’insurge contre tout et tous 

Depuis quelques jours, les rues environnantes de la place du gouvernement à La Kasbah de Tunis ne désemplissent pas de forces de l’ordre et d’avocats protestataires contre l’arrestation de deux des leurs, et d’au moins deux hommes de médias.

En dehors du pays, les communiqués des chandelleries étrangères se suivent et se ressemblent de protestations sur les mêmes sujets, avec force médias étrangers qui clouent la Tunisie et son président au pilori des dictateurs.

–        « C’est le 3ème qu’on arrête. Pourquoi n’avaient-ils alors rien dit ? », dixit Saïed

Il ne serait donc certainement pas faux de penser que le mercredi 15 mai 2024 était une journée de colère présidentielle au palais de Carthage, où Kais Saïed avait organisé sa propre journée de protestation présidentielle, en trois temps.

Le chef de tout l’Etat tunisien a en effet (Ndlr : selon nous) convoqué la ministre de la Justice, en réponse aux protestations des avocats contre les arrestations de certains d’entre eux, leur dire qu’il n’est pas en conflit avec eux et leur rappeler que la loi est applicable pour tous. Et Saïed de piquer ensuite ceux qui les défendent, en se demandant pourquoi ils n’avaient pas parlé « d’un 3ème avocat arrêté lundi pour complot terroriste et blanchiment d’argent » dont il n’a pas cité le nom.

Force est cependant de remarquer que si tous les corps de métier, comme les journalistes et hommes & femmes de médias, les banquiers, les chefs d’entreprises, les commerçants et autres prisonniers et interdits de voyage venaient à faire comme les avocats, cela deviendrait un soulèvement et ce n’est ce que le « le peuple veut » voudrait !

–        « Restez loin des affaires internes de notre pays », leur dira le SE des AE !

Le même jour, le chef de tout l’Etat, alors que la justice était transformée en simple fonction, recevait le SE auprès du ministre des Affaires étrangères, pour le charger de convoquer un nombre d’ambassadeurs étrangers en poste à Tunis, pour leur faire parvenir un message. Il s’agit  certainement de ceux des Etats Unis d’Amérique, de la France, et de l’Union Européennes. Des pays qui avaient protesté aussi contre les arrestations en Tunisie.

Le message est la protestation de Tunis contre l’ingérence de ces pays dans les affaires internes de la Tunisie, comme il est stipulé dans la Constitution tunisienne. Le souverainisme de Kais Saïed n’est pourtant pas une nouveauté pour tous les partenaires de la Tunisie.

Les USA qui conduisaient récemment l’épisode final d’African Lion en Tunisie, l’Europe qui a réussi à détourner le bourbier des migrants subsahariens vers la Tunisie qui n’a jamais dénoncé son statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN, et la France qui ne tend qu’une main parcimonieuse pour aider la Tunisie dans ses crises, économique et financière et se fait piquer la place de 1er partenaire économique de la Tunisie par la Chine qui rafle désormais les contrats avec force dons. Emanuel Macron, qui a déjà d’autres chats intramuros à fouetter, croirait peut-être tout peut être résolu d’un coup de téléphone, même s’il est le 2ème en 5 mois.

–        Plus de 2,316 Milliards DT versés dans les comptes des Assoc depuis 2011 !

En dernier lieu, mercredi dernier, le chef de tout l’Etat tunisien recevait la ministre des Finances. On comprend de la vidéo de cette rencontre que Kais Saïed protestait contre tous ceux, ONG locales et internationales, qui ne croiraient pas qu’il ya une manigance financière pour donner plus de volume social à la question migratoire en Tunisie.

Kais Saïed, qui semblait croire être seul à lutter pour mettre au point son idée et ses mesures lorsqu’il rappelait le même jour à son 1er des ministres Ahmed Hachani que « Le gouvernement est un groupe de travail dirigé par le Premier ministre, pour assister le Président de la République dans l’exercice de la fonction exécutive telle que stipulée dans la Constitution », et qui mettait l’accent devant sa ministre des Finances que la banque centrale est tunisienne lorsqu’il insistait sur cet adjectif, étale ses preuves chiffrées au sujet de la manigance financière ourdie par certaines ONG.

« Je voudrai ici parler des financements étrangers données à un groupe d’associations tunisiennes, entre les années 2011 et 2023. Madame la ministre des Finances, qui excellez dans les chiffres, lisez bien devant le peuple tunisien, ce chiffres », ordonnait-il à Sihem Nemsia, en lui tendant un document.

–        La ministre des Finances et la CTAF

Crédule et le visage blanc comme sa chemise (Peut-être parce qu’elle n’avait pas su, ou pu, amener les institutions financières locales à faire des déclarations de soupçons pour que la CTAF agisse auprès de la justice), cette dernière énonça 2.316.306 mille DT (2,316.306 Milliards DT), qui est le montant global des versements au profit des associations, confirmé par la CTAF (Commission tunisienne des analyses financières) et versés dans les comptes bancaires de ces associations.

Et le chef de tout l’Etat tunisien d’asséner, comme s’il voulait appuyer la preuve irréfutable de ses accusations contre les ONG et les mesures prises contre certaines d’entre elles, que « c’est pour que le peuple sache quel genre d’ingérence dans nos affaires, au nom de la société civile. Elle est la bienvenue, mais pas en tant que prolongement de forces étrangères ».  

–        Il y a pourtant quelque chose qui cloche !

Tout cela peut être compréhensible, et le chef de tout l’Etat pourrait avoir des informations et des preuves qui expliqueraient tout ce qu’il fait, même si on ne comprend pas la logique du président dans ce qu’il fait, surtout lorsqu’on l’entend affirmer que ce n’est pas à cet âge qu’il deviendra dictateur.

Ce qui l’est moins, c’est de le voir faire comme un de ses prédécesseurs, à vouloir faire taire toutes les voix qui ne penseraient pas comme lui, y compris et surtout celles des journalistes, des hommes de médias et des chroniqueurs, qu’il ne rencontre jamais, ne leur parle jamais. Et c’est en fait ce vide de communication présidentielle sur ses intentions politiques finales, sur ses programmes économiques, qui fait que tout le monde cherche à comprendre par soi-même, et se laisse aller aux explications des autres.

Monsieur le président, parlez aux journalistes et aux hommes de médias pour qu’ils vous comprennent, ou alors comprenez qu’ils puissent essayer de comprendre par eux-mêmes ce que vous essayez de faire à leur pays comme il est le vôtre !

- Publicité-

1 COMMENTAIRE

  1. Le pays est difficile à gouverner, plein d’escrocs, de voleurs, de menteurs, d’influenceurs, de la corruption, de fainéants, une administration qui rend plus de services aux citoyens, des voitures de services devant les écoles et les marchés, des produits alimentaires infectés, de la drogue partout, de faux politiciens, des médias et journalistes vendus, des avocats en protestation continue, des médicaments périmés, des associations non patriotiques, etc,..Peut-on gouverner sans dégâts ? seule l’armée pourra maintenir l’ordre et appliquer la loi à tout le monde sans préférence, peut-on voir un jour la bonne image d’une Tunisie perdue et massacrée par la politique et l’injustice ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -