AccueilLa UNELa BCT fait le point  sur la conjoncture du 1er semestre 2023

La BCT fait le point  sur la conjoncture du 1er semestre 2023

Document régulièrement attendu, la note périodique de conjoncture de la Banque centrale juillet 2023 a passé les évolutions majeures des activités macroéconomiques et financières du pays a été publiée, ce lundi

On en retiendra, d’abord,  qu’en fait de  contreparties du système financier, les créances nettes sur l’extérieur ont augmenté, durant le premier semestre 2023, de 400 MDT (contre +762 millions de dinars (MD) durant le premier semestre de l’année 2022), sous l’effet de l’amélioration du niveau des avoirs extérieurs (+576 MD contre +270 MD).

Cette amélioration, explique la BCT,  est en relation, notamment, avec la mobilisation des ressources extérieures en devises auprès de la Banque africaine d’import-export (AFREXIMBANK) pour une première tranche de 416,7 MUSD combinée à la hausse des engagements extérieurs du système financier (+176 MD contre -492 MD), a précisé la BCT.

A cet égard, l’Institut d’émission a rappelé que les avoirs nets en devises ont clôturé le premier semestre de 2023 à un niveau de 22,851 MD, soit l’équivalent de 100 jours d’importation (contre 22,949 MD et 100 jours, respectivement, à fin décembre 2022).

Les créances nettes sur l’Etat, elles, ont enregistré au terme du premier semestre de 2023 une nette reprise (+ 7,1% ou 2, 872 MD contre -1,4% ou -500 MD au premier semestre de 2022).

Selon la BCT, cette situation reflète, essentiellement, l’effet expansif exercé par la baisse du compte courant du Trésor (-1,541 MD contre +744 MD) et la hausse de l’encours des bons du Trésor achetés par la BCT dans le cadre des Opérations d’Open Market (+508 MD contre +784 MD) en sus de la mobilisation des ressources en dinar au titre de l’emprunt national pour un total de 1,559 MD.

La BCT a souligné que les émissions des bons du Trésor ont atteint au terme du premier semestre de l’année 2023, un niveau de 6,104 MD (dont 93% sous forme des bons de trésor à court terme) contre des remboursements à ce titre d’un montant de 6,062 MD, soit des souscriptions nettes de +42 MD (contre 6,907 MD, 7,267 MD et -360 MD, respectivement, en juin 2022).

Concours à l’économie : la portion congrue

Quant aux concours à l’économie, ils n’ont augmenté à fin juin 2023 que de 1,8% ou 2,069 MD (contre 4,8% ou 5,052 MD une année auparavant). Cette évolution porte le sceau de la hausse des créances immobilisées (1,466 MD contre 689 MD) et à un degré moindre des comptes courants débiteurs (671 MD contre 979 MD), alors que l’encours du portefeuille-escompte auprès des banques a accusé une baisse (-1,248 MD contre +2,731 MD).

La hausse des crédits durant les six premiers mois de 2023 a concerné, principalement, le secteur des services (747 MD) et les particuliers (539 MD) suivis des secteurs l’industrie (290 MD) et de l’agriculture et pêche (143 MD).

Les  banques voraces  en liquidité

 Dans la même note de conjoncture, la BCT a souligné que les besoins moyens des banques en liquidité ont poursuivi leur ascension au cours du 2ème trimestre (T2) 2023 pour culminer à 15.816 MDT, en hausse de 1.350 MDT par rapport au trimestre précédent, selon la Périodique de conjoncture de juillet 2023 publiée par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) .

Elle explique  que les  pressions sur la liquidité bancaire observées au T2-2023 portent la marque principalement de l’effet restrictif exercé par deux facteurs : Premièrement, le Compte courant du Trésor qui représente le principal facteur de retrait de liquidité pour les banques au T2-2023 à travers le recours intensif au financement intérieur en dinar qui a absorbé près de 1.781 MDT des comptes bancaires, et ce, par le biais des émissions de bons du Trésor d’une enveloppe de 3.197 MDT (dont 3.188 MDT sous forme de BTCT et seulement 9 MDT de BTA) et de la deuxième tranche de l’emprunt national encaissée au mois de mai 2023 à hauteur de 844 MDT et dont l’effet restrictif sur la liquidité a été atténué grâce aux remboursements, par le Trésor, du service de la dette intérieure en dinar pour près de 2.260 MDT.

Deuxièmement, les avoirs nets en devises qui ont contribué significativement à l’amplification du besoin des banques en liquidité, au cours du second trimestre de 2023, notamment, à travers les opérations d’achat de devises contre dinar effectuées par les banques sur le marché de change notamment avec la persistance d’un niveau élevé du déficit de la balance énergétique. En effet, ces opérations ont tiré à la hausse la demande des banques en liquidité de près de 409 MDT tout au long de ce trimestre.

Toutefois, le document souligne que l’effet restrictif exercé par les deux facteurs mentionnés ci-dessus a été partiellement contrebalancé par l’effet expansif des Billets et Monnaies en Circulation (BMC) qui a été moins prononcé que celui du trimestre précédent, dans la mesure où près de 713 MDT de cash ont réintégré les guichets des banques au T2-2023, en dépit des retraits importants effectués pendant le mois de juin 2023 pour faire face aux dépenses occasionnées par la fête de l’Aid el Idha, contre 1.611 MDT au T1-2023.

Il est à noter que  l’effet expansif des BMC sur la liquidité peut être considéré comme structurel puisque les banques bénéficient d’une grande partie des retraits effectués auprès des guichets de la Poste Tunisienne.

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