La Tunisie est en situation de précarité hydrique, avec une part de 420 mètres cubes d’eau par habitant et par an, une situation très dangereuse, selon le président de la Fédération des petites et moyennes entreprises, Chakib Ben Mustapha
Lors de son intervention à l’émission « EcoMag » sur Express fm, , il a souligné qu’il existe une disparité dans les régions tunisiennes en termes de disponibilité hydraulique, au nord elle se situe entre 400 et 1000 mm par an, alors qu’au centre elle varie entre 200 et 400 mm par an, et au sud elle atteint moins de 100 mm par an, des statistiques fournies récemment par le ministère de l’Agriculture, a-t-il précisé.
« Au cours des dix dernières années, la Tunisie a connu huit années de sécheresse », a rappelé Ben Mustapha, ajoutant qu’ « il y a annuellement 36 milliards de mètres cubes d’eau, dont 13 % pour l’eau potable, 17 % pour l’agriculture pluviale et 18 % pour la sylviculture, 55 % s’évaporant ou s’écoulant dans les vallées… »
Sur un total de 36 milliards de mètres cubes d’eau, environ 5 000 mètres cubes sont utilisés pour la consommation de base, a-t-il ajouté, notant que 56 % de cette eau proviennent des eaux de surface, tandis que le reste provient de la nappe phréatique.
Depuis l’indépendance, l’État tunisien a développé des programmes et des projets, dont le dessalement de l’eau de mer, pour pallier la pénurie d’eau en Tunisie.
Le président de l’Union des petites et moyennes entreprises a déclaré que la salinité des eaux de surface inférieure à 1,5 gramme par litre (g/l) est une « eau potable » et que la plupart des eaux souterraines se situent entre 1,5 et 3 g/l, notant que 75 % de l’eau est principalement destinée au secteur agricole, tandis que le secteur industriel bénéficie de 8 % de l’eau.
La Tunisie en situation de précarité hydrique avec 8 années de sécheresse en une décennie
- Publicité-