AccueilCe que je croisLe budget 2020 testé positif au Covid-19

Le budget 2020 testé positif au Covid-19

Walid Ben Salah

Le budget ajusté de 2020 est testé positif au #covid19 et présente plusieurs symptômes caractéristiques de cette maladie :

– Une fièvre persistante au niveau du déficit budgétaire ayant cassé le thermomètre à 13,4% du PIB.
– Une oppression fortement douloureuse sous le poids d’un endettement public de plus en plus pesant et peu soutenable atteignant 90% du PIB.
– Un essoufflement au niveau des ressources avec une chute de 5,6 Milliards de dinars au niveau des recettes fiscales estimées et d’un milliard de dinars au niveau des recettes non fiscales.

– Une toux sèche au niveau de la levée des emprunts nécessaires pour boucler le budget qui passent de 11,3 à 21,5 milliards de dinars, dont 11 milliards de dinars non encore obtenus.
– Une diarrhée au niveau des dépenses de fonctionnement ayant enregistré une augmentation de 8 milliards de dinars par rapport à 2019, dont 2,8 milliards de dinars d’augmentation au niveau des salaires de la fonction publique, 3 milliards de dinars d’augmentation au niveau des dépenses de compensation et d’interventions sociales et 1,2 milliards de dinars d’augmentation au niveau des dépenses d’intérêts de la dette.
– Une fatigue générale et des courbatures un peu partout notamment au niveau du budget d’investissement ayant enregistré une baisse par rapport à 2019 pour se situer à 3,4% du PIB uniquement.
Pire encore, l’état de santé des finances publiques souffre déjà et depuis longtemps de maladies chroniques qui constituent des facteurs aggravants majeurs, tels que l’asphyxie de l’économie et la chute vertigineuse de la croissance et de la productivité (quasi nulle), l’obésité du budget de l’Etat qui représente 46,6% du PIB en 2020, des entreprisses publiques et des caisses sociales placées sous machines depuis un bon bout de temps et dont les déficits cumulés dépassent 11 milliards de dinars…etc.
Bref, s’agissant d’une maladie contagieuse, elle risque de se transmettre à l’ensemble de la l’économie (entreprises et ménages)… Et, vu sa vulnérabilité et sa faible résilience, le risque d’un infarctus économique et social devient important ! Surtout qu’on continue à traiter le « cas » sans vision claire et clairvoyante et selon des méthodes classiques et peu efficaces !

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