today11/04/2025 13
Le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a décidé de transmettre la proposition de loi visant à amender et compléter le décret-loi n°54, relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication, à la Commission de la législation générale. Cette décision a suscité une réaction du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), qui a appelé à l’abandon des articles « hostiles aux libertés et aux droits ».
Zied Dabbar, président du SNJT, a déclaré à l’agence TAP ce vendredi que le syndicat appelle les députés à “adopter une suppression totale des articles répressifs et hostiles aux droits et libertés”.
Il a précisé que “l’important, au-delà de la transmission du projet de révision du décret 54 à la commission compétente, est de convaincre de la nécessité de supprimer les dispositions répressives utilisées pour emprisonner des politiciens, avocats, journalistes, blogueurs et citoyens.”
Dabbar a exprimé l’“étonnement du syndicat face à la transmission du projet à la Commission de la législation générale, au lieu de la Commission des droits et libertés”, que le SNJT considère comme “la plus compétente et la mieux qualifiée pour examiner ce projet”.
Un certain nombre de députés avaient déposé la proposition d’amendement depuis le 20 février 2024, mais elle n’avait pas été transmise aux commissions concernées. Cela a poussé 60 députés, en janvier dernier, à soumettre une nouvelle demande visant à soumettre d’urgence le projet à la commission compétente.