L’Afrique du Sud, 3ème économie du continent, souffre, et c’est son taux de chômage qui l’illustre le mieux. Il est à 27,2% de la population active au deuxième trimestre 2018, contre 26,7% au premier trimestre, d’après les données publiées par l’Agence nationale des statistiques (StatsSA) et rapportées par Ecofin.
A la fin du mois de juin, on en était à 6,1 millions de demandeurs d’emploi contre 6 millions au 31 mars.
A noter qu’en Afrique du Sud seuls les citoyens qui font clairement la démarche de chercher un emploi sont classés comme des chômeurs, d’après les critères établis par la StatsSA. Si l’on prend en compte les «actifs découragés», l’expression utilisée pour les chômeurs qui ne cherchent plus un boulot, le taux de chômage gonfle à 37,2% au deuxième trimestre 2018 contre 36,7% au précédent trimestre.
Fini les taux de croissance de 2004-2007, jusqu’à 5% ; l’économie sud-africaine paye ces dernières années un lourd tribut à la fonte des cours des matières premières, au fléau de la corruption, lequel a d’ailleurs fait chuter le président Jacob Zuma. Il y a aussi le boulet des mouvements sociaux dans des domaines névralgiques tels que les mines et l’industrie.
Enfin d’après les dernières prédictions du Fonds monétaire international, le PIB de la nation la plus industrialisée du continent devrait augmenter de 1,5% en 2018. Une bouffée d’oxygène dans un pays où tout va mal en ce moment…