On disait hier que le leader de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, allait faire payer au chef du gouvernement, Youssef Chahed, la « défaite » du 22 novembre 2018, il semble que le travail de démolition ait déjà commencé. Le prétexte : la Loi de finances (LF) 2019, contestée par les comptables, les concessionnaires automobiles, les avocats et même le président de la République, Béji Caïd Essebsi (BCE), entre autres. Le bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) s’est dit, jeudi 13 décembre 2018, insatisfait de la loi de finances de 2019, un texte « dépourvu de toute vision stratégique » et qui n’illustre pas la volonté de mettre en œuvre les réformes fiscales et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
De plus, ce projet de loi ne dispose d’aucune mesure sérieuse pour redresser les établissements publics et réformer les secteurs publics de l’éducation, de la santé, du transport et du logement social, dit un communiqué publié en réaction à l’adoption de ce texte de loi par l’ARP. La centrale syndicale a exprimé son soutien aux députés qui ont choisi de déposer un recours contre cette loi pour son « inconstitutionnalité« .
On rappelle que parmi les frondeurs anti- LF 2019 il y a des élus du parti bâti par le chef de l’Etat, Nidaa Tounes. Cette fois au moins on ne pourra pas dire que BCE n’est pour rien dans cette mobilisation contre le texte de Chahed…