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Les ratés de Marzouki , dévastateurs pour sa « probité » et la souveraineté du pays

Les derniers ratés du Président de la République Moncef Marzouki sont très graves, car ils entament la probité de l’homme et la souveraineté du pays ,du fait qu’ils émanent d’un président de la République qui se dit, de surcroît, un homme de principes et militant des droits de l’homme .

Des rumeurs ont commencé à circuler sur l’argent que Marzouki percevrait de la chaîne qatarie El-Jazeera . Le libanais Salem Zahran , directeur de Media Focal Center , avait affirmé qu’il détenait des documents prouvant que Marzouki touchait, depuis longtemps et que cela dure à ce jour, une rémunération mensuelle de 50.000 Euros, de la dite chaîne ,pour les articles qu’il publiait sur son site . Le démenti des services de la Présidence était catégorique assorti ,toutefois , de la nuance que les contributions du Président , sont à titre bénévole .C’était l’avis de Imad Daimi, directeur du cabinet présidentiel , aussitôt contredit par Hédi Ben Abbas ,conseiller fraîchement installé à la Présidence ,qui affirme au journal La Presse de Tunisie , que Marzouki percevait 250 $ pour chaque article .Cette information est presque infirmée par le militant des droits de l’homme, Ahmed Manai qui affirme, à Africanmanager , que les montants de la rémunération devraient être , plus élevés .

Hormis la réalité des montants et les aspects qui touchent à la forme , il est légitime de se poser la question :est-ce que la coordination entre les conseillers du président , Imad Daymi et Hédi Ben Abbas ne passe pas bien , pour qu’ils disent des choses contradictoires sur le même sujet . Ou bien est-ce que les déclarations de Hédi Ben Abbas qui ont succédé de quelques semaines à celles de Imad Daymi , étaient destinées à rectifier le tir , après que le même Salem Zahran a mis au défi Marzouki , le menaçant de révéler plus de documents . De toutes les façons , l’opinion publique tunisienne n’a retenu qu’une seule chose de cette polémique, c’est que les rapports du président avec l’argent sont très flous .

A cet élément, s’ajoutent d’autres révélations sur les montants que percevait Marzouki, pendant les années 1990-2000, lorsqu’il menait un combat sans merci contre Ben Ali. Ahmed Manai parlait de 6000 Euros mensuels accordés mensuellement du ministère français de l’Enseignement supérieur à Marzouki, en plus du soutien, qualifié par le même Ahmed Manai , de logistique que recevait Marzouki du parti Ennahdha ,à la même période , sans compter, évidemment, la retraite anticipée dont il bénéficiait avant même son installation volontaire en France .

Ce qui ne concorde pas avec l’idée que le président provisoire s’employait à donner de lui-même : un ascète qui est à court de moyens, ne pouvant même pas changer ses lunettes de vue, et qui n’a pas pu achever la construction de sa maison à Hammam Sousse.

Toujours sur le chapitre argent, on apprend que Marzouki n’a pas déclaré ses biens, depuis son élection par l’ANC à la présidence de la République, le 12 décembre 2011. Adnan Mancer, son porte-parole minimise, en soutenant que cette déclaration va se faire sous peu, et que l’opération se fera vite parce que Marzouki n’a pas beaucoup de biens à recenser ,s’acharnant à accréditer la même image d’un Président ascète .

Le deuxième problème touche à la souveraineté nationale. Déjà, un président qui a touché de l’argent d’un autre pays est un élément de très grave portée, et c’est encore plus grave s’il en touche pendant l’exercice de sa charge présidentielle. Ses conseillers qui parlent en son nom laissent planer le doute ,et au lieu de tirer le dossier au clair , ils disent, à ce sujet , la chose et son contraire .

Les propos Marzouki sur le Qatar, pendant la cérémonie de remise de l’argent spolié par Leila Ben Ali , ont provoqué l’étonnement des observateurs . Il a menacé les Tunisiens d’être traduits devant la justice, s’ils se permettent de critiquer l’Emirat.

Les mêmes observateurs ont fait le rapprochement entre ces déclarations et les menaces du même Marzouki, à partir de Doha, de potence, aux extrémistes laïques tunisiens qui prendraient le pouvoir à la place de la troïka.

Les chefs du CPR ont la gâchette facile: son président menace les tenants de la laïcité de potence une fois au pouvoir , et les tunisiens de procès s’ils critiquent l’Emirat du Qatar , son ex-secrétaire général Mohammed Abbou menace de potence ceux qui ont pensé que la légitimité de l’ANC est terminée ,le 23 octobre 2012 ,et qu’elle doit être renforcée par la légitimité consensuelle . Les responsables du CPR ,et particulièrement Marzouki qui en est issu, sèment la confusion entre les dossiers qui peuvent être réglés par le dialogue et le débat ,et ceux qui touchent à la sécurité nationale et qui doivent être tranchés par la justice . Les chefs du CPR, le Président en tête, confondent également ce qui se dit sur le territoire national et ce qui peut se dire à l’étranger. Un président ne doit jamais oublier que son devoir principal envers ses citoyens est plutôt de bien les représenter et les défendre, que son devoir envers son pays est de défendre ses intérêts et sa souveraineté.

Les manquements de Marzouki ont amené les députés de l’ANC à accélérer la procédure de destitution à son encontre .Les signataires ont atteint les 73, c’est-à-dire le nombre requis pour soumettre cette motion . Nous allons assister à un sursaut national qui rendra possible la destitution d’un président qui ne s’est pas conformé à son mandat de président de la Tunisie et de tous les Tunisiens.

Aboussaoud Hmidi

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