AccueilLa UNELes secteurs automobile et aéronautique s'offrent un surcroît de visibilité

Les secteurs automobile et aéronautique s’offrent un surcroît de visibilité

Un Référentiel et un Tableau de bord pour les secteurs Automobile et Aéronautique tunisiens  viennent d’être lancés à l’effet  de donner plus de visibilité à ces filières et attirer davantage d’investisseurs étrangers et locaux. Le référentiel comporte la liste des entreprises, leurs adresses, leurs sites électroniques et leurs activités, tandis que le tableau de bord récapitule les principaux résultats de l’enquête réalisée auprès des industriels (données générales, répartition des entreprises et emplois par gouvernorats….).Selon ces documents consultés par TAP, quelque 195 entreprises opèrent dans l’automobile, contre 40 sociétés dans l’aéronautique, dont 90% sont certifiées, tandis que 10% sont en cours de certification. Elles  procurent  respectivement 89134 et 7274 emplois.

La répartition régionale a fait ressortir que 30% des entreprises de l’aéronautique sont installées à Ben Arous, 30% à Sousse, 10% à Nabeul et 30% dans d’autres régions. Pour le secteur automobile, ces entreprises sont implantées à Nabeul (18%), Ben Arous (15%), Sousse (14%), Bizerte (9%), Tunis (9%), Zaghouan (9%) et dans d’autres gouvernorats (26%).Les entreprises opérant dans le secteur de l’automobile ont pour principales activités, l’industrie des pièces et composants (77%), les systèmes modules (16%) et l’intégration des système et assemblages (4%) et dans l’aéronautique, les sociétés sont aussi actives dans l’industrie des pièces et composants (85%) et les systèmes modules (13%).Les données ont fait ressortir que plus de 80% des entreprises opérant dans les deux secteurs affichent un chiffre d’affaires qui dépasse 500 mille euros. En outre, 15% des entreprises aéronautiques et 25% des entreprises automobiles déclarent investir plus de 5% de leurs chiffres d’affaires dans la Recherche et Développement (R&D).

Pour ce qui est de la nature des déchets, le secteur automobile produit plutôt des déchets plastiques (75%), tandis les déchets de l’aéronautique sont généralement métalliques (90%).Concernant la valorisation de ces déchets, l’enquête a révélé que 74% des entreprises automobiles et 67% des entreprises aéronautiques ne valorisent localement qu’un taux de 24% des déchets, le reste est en majorité réexporté. Selon les mêmes données, 20% des entreprises aéronautiques disposent de l’information concernant leurs bilans carbone, contre 40% des entreprises opérant dans le secteur de l’automobile.

Pallier le déficit de visibilité

Le président de la Tunisian Automotive Association (TAA), Nabhen Bouchaala a souligné que le lancement de ces documents est une étape décisive qui favorisera une vision complète et transparente de ces deux secteurs, permettant de présenter aux partenaires de la Tunisie des éléments fiables et clairs. De son côté, Islem ben Mbarek, vice-président du GITAS a pointé du doigt le déficit de visibilité et d’image des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, alors que les entreprises dans ces domaines, ont continué de croître en dépit de la crise du Covid-19.Et de relever les opportunités qu’offre le secteur de l’aéronautique pour la Tunisie, faisant savoir qu’après la pandémie, la chaîne d’approvisionnement est en train de se recomposer dans le monde, d’où l’intérêt pour la Tunisie qui dispose des atouts nécessaires, d’en profiter.

L’impératif de pactes sectoriels

Pour sa part, le Vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi a souligné la nécessité de mettre en œuvre le pacte de compétitivité du secteur de l’automobile signé en juillet 2022 et d’accélérer la signature du pacte de l’aéronautique, lequel est pratiquement prêt. « Il faudra aussi, signer les autres pactes qui sont pratiquement prêts, tels que ceux du Cuir et chaussures et des industries pharmaceutiques ».Elloumi a fait remarquer qu’en Tunisie, trop d’études ont été élaborées, alors qu’elles n’ont pas toutes été mises en œuvre, contrairement aux pays concurrents qui font peu d’études mais les concrétisent sur le terrain. Il a appelé dans ce cadre, à identifier les priorités, citant la loi de l’investissement et le code des changes. Et de souligner que  » la version présentée par le gouvernement est orientée vers les sanctions « , appelant à favoriser la souplesse et le dialogue.

De son côté, le ministre de l’Economie et de la planification, Samir Saied a rappelé que l’élaboration du tableau de bord s’inscrit dans le cadre des mesures de relance de l’économie nationale et des pactes de compétitivité sectoriels. Il s’agit de  « de stimuler la montée en valeur des projets d’investissement dans ce secteur, de porter le taux d’intégration de 40 à 48% et de créer des postes d’emploi supplémentaires aux 80 000 emplois déjà existants ».

Il convient de noter que ces documents ont été élaborés par l’APII, en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), la Tunisian Automotive Association (TAA) et Groupement des Industries Tunisiennes Aéronautiques et Spatiales (GITAS). Ils s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative spéciale « Emploi décent pour une transition juste » relevant du projet « Partenariats pour l’emploi et l’appui aux PME en Tunisie II », mandaté par le ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie.

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