Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki a appelé, mercredi, les antagonistes politiques en Tunisie à renforcer le dialogue, rejeter le discours belliqueux et s’attacher à la légitimité et à la démocratie « pour éviter le scénario égyptien ». « La Tunisie assume la responsabilité d’assurer non seulement son avenir mais aussi celui de réussir le printemps arabe », a-t-il dit, à l’ouverture de la conférence annuelle des chefs des missions diplomatiques et consulaires qui se poursuivra durant trois jours à Tunis, sur le thème « la diplomatie économique: les priorités et les perspectives ».
Le président de la République a aussi mis en garde contre le risque de recourir à la violence politique et de refuser les règles du jeu démocratique à l’instar de ce qui se passe dans certains pays arabes.
Il a, par ailleurs, signalé que la Tunisie a entamé une révision de sa politique extérieure et de sa diplomatie, ce qui commande de procéder à des nominations sur la base de la compétence loin de toute forme d’allégeance et d’appartenance politique.
Le président Marzouki a recommandé de raffermir les liens avec les pays maghrébins, africains et du Moyen-Orient et de ne pas se limiter aux pays méditerranéens et occidentaux.
« Il est impératif d’élargir les domaines diplomatiques pour dépasser la simple représentation politique et s’ouvrir sur des espaces beaucoup plus larges où cohabitent le politique, l’économique et le culturel », a-t-il estimé.
