AccueilLa UNERidha Gabouj à AM : La situation hydrique en Tunisie est «préoccupante»

Ridha Gabouj à AM : La situation hydrique en Tunisie est «préoccupante»

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, Ridha Gabouj, a affirmé que la situation hydrique en Tunisie demeure préoccupante et que malgré les récentes précipitations, le taux de remplissage des barrages n’ayant pas dépassé les 36%.
Garbouj a expliqué dans une déclaration faite, ce vendredi 19 avril 2024 à Africanmanager que les barrages pivots qui alimentent le Grand Tunis, le Sahel et Sfax en eau potable ont un débit limité et l’approvisionnement est également faible.

Il a souligné à cet égard que le taux de remplissage du barrage de Sijnane se situe dans les limites de 30 % et celui de Sidi Baraq de 45 %, tandis que le taux de remplissage du barrage de Sidi Salem ne dépasse pas 40 %.

Par ailleurs, il a évoqué l’importance de rationaliser la consommation d’eau, notamment au niveau de l’usage domestique, soulignant qu’économiser 10 % de la consommation d’eau équivaut à la réserve d’un barrage.

Le responsable a rappelé que le ministère de l’Agriculture avait interdit l’utilisation de l’eau potable, distribuée par la Sonede, pour l’agriculture, l’irrigation des zones vertes, pour le nettoyage des rues et des endroits publics et pour le lavage des véhicules. Il avait aussi annoncé la mise en place d’un système de roulement conjoncturel pour l’approvisionnement en eau potable.

Série de mesures pour échapper à la sécheresse

Face à cette situation alarmante, le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a pris, pour la première fois, au cours du mois de mars 2023, des mesures concernant la distribution échelonnée de l’eau potable et a commencé à couper l’eau de nuit dans de nombreuses zones, dans le cadre d’un système conçu pour programmer la distribution de l’eau et assurer sa consommation dans diverses parties du pays, ainsi que pour « empêcher son utilisation dans l’agriculture et l’irrigation ».

S’y ajoutent les espaces verts, le nettoyage des rues et le lavage des voitures, en raison de la grave vague de sécheresse, qui a laissé les barrages presque vides.
D’ailleurs, le département en question a approuvé des sanctions financières et des peines de prison, pouvant aller jusqu’à six mois, pour les contrevenants.

Appel à décréter l’état d’urgence hydrique dans le pays

Il faut également noter que l’Observatoire tunisien de l’eau avait appelé à décréter l’état d’urgence hydrique et à mobiliser les moyens financiers nécessaires pour aider les personnes touchées par cette situation, notamment les petits agriculteurs.

L’organisation a estimé que la décision du rationnement de l’eau ne traduit aucune transformation des politiques hydrauliques nationales. Elle a, à ce titre, exhorté les autorités à clarifier les décisions prises et à respecter les horaires de coupure annoncés préalablement dans le cadre du régime de quotas.

Abdallah Rabhi, ancien secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et expert dans ce domaine, avait appelé à son tour à décréter l’état de sécheresse. « Le gouvernement doit faire preuve de pro-activité dans ses actions et mettre en place des mesures à la hauteur des défis auxquels le pays est confronté.

Le gouvernement estime ainsi que l’une des priorités de la prochaine étape sera de « rationaliser la consommation de l’eau et de faire pression sur la demande dans tous les secteurs, en plus de l’utilisation de ressource non conventionnelles », y compris le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées.

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