Dans la méga valse des étiquettes qui touche un nombre croissant de produits, le prix du lait va devoir rejoindre la cohorte. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdel Moneim Belati, en visite à Mahdia, l’a signifié, ce mardi, en évoquant un « ajustement du prix du lait à la production dans un avenir proche».
Le ministre a expliqué que le point de départ de cette augmentation est « l’épreuve endurée par les éleveurs et les pressions qu’ils subissent afin de maintenir l’activité du bétail et de l’élevage ».
Il a souligné, lors d’un aparté avec un certain nombre d’agriculteurs, que les autorités s’efforcent de fournir du fourrage en l’achetant en devises fortes pour couvrir le marché local.
Il a attribué le manque de fourrage en quantités et à des prix appropriés à la baisse des cultures fourragères chez les producteurs tunisiens, en mettant l’accent sur l’importance d’intensifier les opérations de vulgarisation au bénéfice des citoyens et des agriculteurs afin de faire pression sur la consommation d’eau et de rationaliser son utilisation.
Couvrir le coût de production
Il importe de rappeler que, le 2 mars 2023, le ministère de l’Agriculture avait annoncé l’augmentation du prix du lait frais au niveau de la production de 200 ml / litre pour atteindre 1340 ml / litre comme prix minimum garanti pour les agriculteurs, à compter du 16 novembre 2022.
Le président du syndicat national des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Midani Dhaoui, a cependant estimé, dans une déclaration à African Manager, que cette augmentation de 200 millimètres au niveau de la production laitière reste insuffisante et ne répond pas au besoin, car le coût de production monte en flèche, le prix de 1340 millimètres ne couvrant pas le coût de production.
Sur ces entrefaites, le président de la République, Kais Saied, a déclaré que « l’Etat n’abandonnera pas son rôle social », ajoutant: « Nous avons beaucoup de potentiel, la Tunisie regorge de compétences, la plus grande richesse demeure la richesse humaine, nous pouvons relever tous les défis quand il y a un Etat qui travaille dans le cadre de la loi ».
Ila souligné que le secteur dont l’importance a été soulignée lors de la consultation nationale est le secteur agricole, estimant que « l’investissement n’a pas progressé en raison de la corruption », soulignant que les créations d’entreprises dont les procédures, dans certains pays sont accomplies en peu de temps et par le biais de demandes électroniques, requièrent en Tunisie entre 3 et 4 mois.
« Le niveau d’eau dans les barrages n’a pas varié »
Le ministre de l’Agriculture, Abdel Moneim Belati , lors de sa visite à Mahdia, a affirmé que « le niveau de l’eau stockée dans les différents barrages est toujours le même malgré les pluies enregistrées au cours de la dernière période, qui se sont élevées à 40 millions de mètres cubes ».
D’autre part, le ministre a visité le projet de dessalement de l’eau d’irrigation dans la région de Bir Bin Kemla, qui vise à réduire la salinité de l’eau, à accroître la rentabilité de la production agricole et à valoriser l’eau grâce aux technologies modernes.
Le projet, d’un montant de 1680 mille dinars et d’une capacité de production de 800 mètres cubes par jour, devrait être opérationnel au cours de la deuxième semaine de juin 2023, en utilisant l’énergie solaire.
Bir Ben Kemla, qui couvre environ 154 hectares, est actif dans le domaine de la culture de légumes en serre.