Le membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, Chokri Rezgui, a averti, dans des déclarations mardi 25 octobre, à Assabahnews, que le prix du kilogramme de pommes de terre pourrait grimper à 4 et 5 dinars, dans les toutes prochaines semaines, alors que la production de cette saison, estimée entre 230 et 240 mille tonnes, aurait pu couvrir largement les besoins du pays, sans les nombreuses carences qui ont causé son gaspillage inutile.
Face à la récolte record, a-t-il dit, l’UTAP avait demandé à l’autorité de tutelle de prendre au préalable les dispositions nécessaires pour absorber la production à travers le recours au stockage et l’intervention auprès du Groupement interprofessionnel des fruits et légumes pour la constitution d’un stock régulateur, mais en vain.
L’agriculteur s’est vu contraint de vendre sa récolte à des prix très bas et à recourir au stockage traditionnel qui a causé la perte de grandes quantités de pommes de terre, mal conservées de la sorte.
Puis, en raison du manque d’eau, les commissariats régionaux de développement agricole, comme celui de Manouba, ont interdit les cultures maraichères irriguées.
Aussi, selon ce dirigeant, le gouvernement serait amené à recourir à l’importation pour combler le manque qui sera perceptible plus particulièrement aux mois de novembre et décembre..
L’autorité de tutelle, a-t-il dit, aurait dû engager, dès les mois d’août et septembre, des discussions avec les agriculteurs pour rechercher des solutions et ne pas se contenter d’interdire les cultures irriguées.