Ce que l’ONU n’a pas pu obtenir, malgré ses appels incessants, peut-être que le président russe, Vladimir Poutine, l’aura. Véritable maitre du jeu depuis qu’il a remis en selle le président syrien, Bachar Al Assad, Poutine a décrété ce lundi 26 février 2018 une pause humanitaire journalière dans la Ghouta orientale, une localité encore occupée par les rebelles – mais pour combien de temps encore ? – à l’est de Damas, a fait savoir le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par l’agence de presse TASS. Et on voit mal comment Al Assad pourrait refuser ça à l’homme à qui il doit sa stupéfiante résurrection, alors qu’il y a peu il était encerclé dans la capitale par les rebelles de tout bord et à deux doigts d’avoir la même fin atroce que beaucoup de bourreaux de son calibre…
A noter que les pauses exigées par Poutine sont fixées chaque jour de 09h00 et 14h00, heure locale, indique l’agence russe. Un « corridor humanitaire » est également prévu, pour donner la possibilité aux civils de s’échapper, a ajouté Choïgou.
Rappelons que les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté samedi, à l’unanimité, une résolution réclamant « sans délai » une trêve humanitaire de 30 jours en Syrie. Mais pour le moment pas de répit dans les bombardements aériens sur la Ghouta orientale, qui ont couté la vie à des centaines de civils en quelques jours, notamment des enfants.
La France et l’Allemagne ont formellement demandé hier dimanche à Poutine d’exercer « une pression maximale » sur Al Assad pour que ses troupes arrêtent de pilonner la zone…