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Syrie : Poutine, Rohani et Erdogan dessinent l’avenir, sans les USA et la France

Renversement de situation en Syrie. La Russie et l’Iran, qui ont massivement aidé le régime de Bachar Al-Assad à se sortir d’une situation désespérée, récoltent les fruits en dictant le tempo et en façonnant l’avenir de ce pays déchiré depuis 2011. Mercredi 04 avril 2018, les présidents russe et iranien, Vladimir Poutine et Hassan Rohani, seront à Ankara, en Turquie, pour un sommet sur la Syrie, rapporte l’AFP. La Turquie qui a gagné dernièrement ses gallons de belligérant dans le conflit en faisant incursion au Nord de la Syrie pour dicter sa loi aux Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde. Et les Occidentaux dans tout ça ? Et bien ils ne sont plus aux avant-postes. En fait la France et les USA sont plus préoccupés par le combat contre Daech, qu’ils partagent d’ailleurs avec Moscou, Téhéran et Ankara. Les Occidentaux se sont un peu détournés des questions politiques et de la configuration du futur du pays, ce qui dégage la voie à Al-Assad et ses soutiens…

La Russie, l’Iran et la Turquie ont mis sur les rails en janvier 2017 l’accord d’Astana, un dispositif qui écarte Washington et qui contrebalance ouvertement les pourparlers sous la houlette de l’ONU, avec d’ailleurs un certain succès. En effet quatre « zones de désescalade » ont vu le jour en Syrie, ce qui a permis de faire chuter les violences dans certaines zones, même si cela ne veut pas dire qu’un règlement est pour demain, en raison justement des agendas et intérêts divergents des trois protagonistes.

Pour Sinan Ulgen, président du Center for Economics and Foreign Policy (Edam), domicilié à Istanbul, les trois pays récoltent les fruits de leurs efforts militaires conséquents pour orienter le cours du conflit. « Pendant longtemps, les forces occidentales n’ont pas voulu s’engager militairement. Ainsi, la Syrie se trouve désormais divisée en différentes zones d’influence reflétant la présence militaire de ces pays« , indique ce professeur invité à Carnegie Europe.

Le président américain, Donald Trump, a annoncé le 30 mars 2018 le retrait imminent de ses troupes en Syrie, vu que Daech en tant qu’organisation sera bientôt atomisé. Une annonce qu’ont dû savourer Russes et Iraniens, plus assurés que jamais d’avoir bientôt les pleins pouvoirs, en Syrie et dans toute la région…

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